Environnement
Les pionniers du développement durable
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Le projet de la Chambre d'agriculture pour un développement durable a été présenté au Conseil général. Une subvention de 100 000 euros a été octroyée pour la formation et la certification.

Le plan d’action pour le développement durable départemental a été présenté
au Conseil général par les élus de la Chambre d’agriculture.
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au Conseil général par les élus de la Chambre d’agriculture.
Faire de l’Anjou un département pionnier du développement durable, c’est l’ambition
affichée par les élus de la Chambre d'agriculture, en début de leur mandature. Cela constitue une « suite logique au Projet agricole départemental. L’enjeu du développement durable est ici plus complexe qu’ailleurs en raison de la diversité des productions », soulignait Jean-François Cesbron lors de la présentation du projet au Conseil général, mardi matin à l’occasion de la session budgétaire. Mais le développement durable ne se paie pas de mots. Il s’agit donc de passer à l’acte d’autant que le monde agricole, qui occupe 57 % du territoire départemental, est confronté à une obligation de résultats. C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a mis au point un programme qui repose sur les trois piliers du développement durable : l’environnement, l’économie et le social. « Il ne s’agit pas d’un projet élitiste car il est destiné à un maximum d’agriculteurs », précisait encore le président de la Chambre d'agriculture.
Objectif de 150 exploitations certifiées en 2008
Ce plan d’action se décline en sept points. Pour accompagner cette orientation, une subvention de
100 000 euros a été octroyée par le Conseil général pour des actions de formation et des démarches de certification. « L’objectif est d’atteindre 150 exploitations certifiées l’an prochain », a indiqué Jean-François Cesbron. La mise en place d’une stratégie de développement durable peut cependant se heurter à certains écueils ou impondérables que croise le monde agricole au quotidien. Les bonnes intentions se confrontent parfois aux aspirations des communes de développer des lotissements si bénéfiques à la taxe d’habitation. C’est par exemple la pression foncière pour l’urbanisation et les infrastructures (700 hectares par an en Maine-et-Loire) qui peut venir contrecarrer l’objectif d’installations et le maintien d’actifs exploitants et salariés. « D’où l’importance d’inscrire le développement dans le temps, au travers des Plu », a souligné Christiane Lambert.
En ce qui concerne la réduction des produits phyto-sanitaires, des méthodes alternatives sont régulièrement mises au point, a rappelé Jean-Louis Lardeux, membre de la Chambre d'agriculture. Pour cet agriculteur en production bio depuis une vingtaine d’années, la transversalité des savoirs et des pratiques se révèle la plus efficace des méthodes. «L’agriculture bio peut servir à l’agriculture conventionnelle », dit-il en citant en exemple le désherbage du maïs. Mais il importe aussi que les décideurs disposent de tous les éléments des dossiers. Aux élus qui s’émouvaient d’un projets de porcherie et de son impact dans le Layon, il n’était sans doute pas inutile de rappeler que l’état des eaux du Layon, certes médiocre, a pour origine les traitements phytosanitaires et non les déjections porcines.
Nul en songerait à nier l’importance que revêt aujourd’hui le développement durable et tous les conseillers généraux en ont reconnu la nécessité. « Il s’agit d’une chose essentielle qui concerne les agriculteurs, mais aussi les salariés, les collectivités locales, les consommateurs », rappelait Jean-Luc Rotureau. Mais tous n’accompagneront pas son application jusque dans les faits, jugeant peut-être les propositions insuffisantes : six des conseillers de l’opposition se sont abstenus de voter la subvention. Parallèlement, l’instance départementale a voté des crédits à hauteur d’un million d’euros pour les productions végétales spécialisées.
affichée par les élus de la Chambre d'agriculture, en début de leur mandature. Cela constitue une « suite logique au Projet agricole départemental. L’enjeu du développement durable est ici plus complexe qu’ailleurs en raison de la diversité des productions », soulignait Jean-François Cesbron lors de la présentation du projet au Conseil général, mardi matin à l’occasion de la session budgétaire. Mais le développement durable ne se paie pas de mots. Il s’agit donc de passer à l’acte d’autant que le monde agricole, qui occupe 57 % du territoire départemental, est confronté à une obligation de résultats. C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a mis au point un programme qui repose sur les trois piliers du développement durable : l’environnement, l’économie et le social. « Il ne s’agit pas d’un projet élitiste car il est destiné à un maximum d’agriculteurs », précisait encore le président de la Chambre d'agriculture.
Objectif de 150 exploitations certifiées en 2008
Ce plan d’action se décline en sept points. Pour accompagner cette orientation, une subvention de
100 000 euros a été octroyée par le Conseil général pour des actions de formation et des démarches de certification. « L’objectif est d’atteindre 150 exploitations certifiées l’an prochain », a indiqué Jean-François Cesbron. La mise en place d’une stratégie de développement durable peut cependant se heurter à certains écueils ou impondérables que croise le monde agricole au quotidien. Les bonnes intentions se confrontent parfois aux aspirations des communes de développer des lotissements si bénéfiques à la taxe d’habitation. C’est par exemple la pression foncière pour l’urbanisation et les infrastructures (700 hectares par an en Maine-et-Loire) qui peut venir contrecarrer l’objectif d’installations et le maintien d’actifs exploitants et salariés. « D’où l’importance d’inscrire le développement dans le temps, au travers des Plu », a souligné Christiane Lambert.
En ce qui concerne la réduction des produits phyto-sanitaires, des méthodes alternatives sont régulièrement mises au point, a rappelé Jean-Louis Lardeux, membre de la Chambre d'agriculture. Pour cet agriculteur en production bio depuis une vingtaine d’années, la transversalité des savoirs et des pratiques se révèle la plus efficace des méthodes. «L’agriculture bio peut servir à l’agriculture conventionnelle », dit-il en citant en exemple le désherbage du maïs. Mais il importe aussi que les décideurs disposent de tous les éléments des dossiers. Aux élus qui s’émouvaient d’un projets de porcherie et de son impact dans le Layon, il n’était sans doute pas inutile de rappeler que l’état des eaux du Layon, certes médiocre, a pour origine les traitements phytosanitaires et non les déjections porcines.
Nul en songerait à nier l’importance que revêt aujourd’hui le développement durable et tous les conseillers généraux en ont reconnu la nécessité. « Il s’agit d’une chose essentielle qui concerne les agriculteurs, mais aussi les salariés, les collectivités locales, les consommateurs », rappelait Jean-Luc Rotureau. Mais tous n’accompagneront pas son application jusque dans les faits, jugeant peut-être les propositions insuffisantes : six des conseillers de l’opposition se sont abstenus de voter la subvention. Parallèlement, l’instance départementale a voté des crédits à hauteur d’un million d’euros pour les productions végétales spécialisées.
m.l.-r.