Porc
“Les pouvoirs publics doivent réagir au plus vite”
Les conséquences de l’embargo russe sur la filière expliquées au Préfet.

pour expliquer les effets de l’embargo russe sur la filière porcine.
2014 semblait bien débuter pour les éleveurs de porcs. Mais l’embargo russe sur tout le porc européen a changé la donne. “Au lieu d’avoir un prix à la hausse, il chute depuis le début de l’embargo”, explique Gérard Bourcier, responsable de la section porc à la FDSEA. Suite à un appel à mobilisation de la FNP, une délégation de la FDSEA-JA a expliqué les conséquences de cette fermeture de frontière à la préfecture du Maine-et-Loire, le mercredi 12 mars. “Avec la baisse du cheptel porcin depuis deux ans, les éleveurs pouvaient enfin espérer une hausse du prix payé aux producteurs. Les indicateurs du marché semblaient être passés au vert...”, regrette l’agriculteur. Mais suite à la détection de peste porcine africaine sur des sangliers en Lituanie et en Pologne, la décision de la Russie est radicale : fermeture des frontières. “Le pays ne respecte pas les préconisations de l’OMC*, il aurait dû régionaliser l’embargo dans la zone où les cas ont été repérés.” Une décision aux lourdes conséquences pour la filière porcine. “Le prix au producteur a déjà baissé” En moyenne, 1,40 6/kg alors que le coût de production lui avoisine le 1,60 6/kg carcasse. “Il manque 20 centimes par kg”. Pour la France, la Russie est la deuxième destination à l’export pays tiers, après la Chine. “Les quartiers moins nobles du porc sont bien valorisés en Russie. Et aujourd’hui à cause de l’embargo, la filière en tire un moins bon prix.” Pour le syndicat, les pouvoirs publics doivent réagir. “Nous souhaitons que le gouvernement lance les négociations bilatérales pour une réouverture au plus vite.” La Belgique et le Danemark les ont déjà entamées. “Les pouvoirs publics doivent rappeler à la Russie les engagements pris par la filière qui prouve le sérieux sanitaire de la production. C’est un gage de qualité et de sécurité. La démarche “Le Porc français” est une garantie à l’export et un réel argument pour lever l’embargo russe. Les producteurs de porcs ne doivent pas payer pour une crise politique qui les dépasse.”