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Porcs
Les producteurs de porcs font bloc

Face à une crise qui n’en finit pas, les producteurs ont bloqué les accès à Rennes. Blocage pour symboliser celui de toute une filière qui s’enlise entre baisse des cours et hausse des coûts de production.

Sept barrages filtrants à l’entrée de Rennes ont fortement perturbé 
la circulation.
Sept barrages filtrants à l’entrée de Rennes ont fortement perturbé
la circulation.
© AA

Venus de Bretagne, des Pays de la Loire, de Normandie, et même des Deux-Sèvres, ils sont plus de 2 500 manifestants (producteurs de porcs et salariés de la filière) - 1 300 selon les forces de l’ordre - à avoir convergé vers Rennes, mardi 19 février. A l’appel de la FNP (Fédération nationale porcine), les sections porcines et les entreprises de la filière ont organisé, de 11 h à 16 h, des barrages filtrants, causant d’importants bouchons sur les sept principales routes d’accès. Bilan pour des milliers d’automobilistes, un horizon bouché. À l’image de ce que vit la filière porcine, coincée entre des cours en berne et des coûts de production qui flambent. Sous la conduite de Jean-Michel Serres, président de la FNP, une délégation des organisations syndicales et économiques a été reçue par le préfet de Région et la Draf. « Nous avons obtenu l’assurance d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture ce jeudi 21 février », annonce Jean-Michel Serres, à l’issue de l’entrevue. La filière a réitéré ses demandes afin de réduire les distorsions de concurrence entre pays européens. Des distorsions qui portent sur la réglementation environnementale, l’alimentation, le coût de la main d’œuvre mais aussi la parité monétaire.« Nous avons exigé une clause de rendez-vous avec les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Économie pour déboucher sur des décisions concrètes qui corrigent les injustices dont est victime la filière française ». La filière exige donc des super- restitutions, un abondement supplémentaire pour la prise en charge de cotisations sociales et des agri- culteurs en difficulté, l’autorisation d’utiliser des graisses animales, et un accompagnement de la restructu-ration et de la modernisation.

Pour sortir la filière de son marasme, les éleveurs se tournent aussi vers la grande distribution et ses marges. Les producteurs réclament 40 à 50 centimes du kilo de carcasse. « Rétablissons un rapport de forces équilibré, demande Jean-Michel Serres. Les producteurs ne supportent plus que le prix du porc augmente dans les autres bassins européens, alors qu’ici les transformateurs n’arrivent pas à faire passer une hausse à la grande distribution. Nous serons très vigilants à toute nouvelle libéralisation du commerce qui pourrait augmenter le rapport de forces entre les GMS et les filières ».

Cette manifestation en nombre n’est peut-être que la première d’une série. « Cette mobilisation s’est passée dans le calme mais nous saurons nous faire entendre s’il n’y a pas de décisions concrètes », prévient Jean- Michel Serres. Cécile Julien
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