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Lait
Les producteurs maintiennent la pression sur la transformation et la GMS

Une reprise des négociations est prévue lundi après-midi à Paris. En attendant, les producteurs suspendent leurs actions mais restent prêts à se remobiliser dès lundi soir si besoin. 

À Cornillé-les-Caves, vendredi 21 novembre. Devant l’usine Tessier, point d’orgue de la 
mobilisation, le président de la FDL, Alain Cholet, a pris la parole devant plus de 80 producteurs.
À Cornillé-les-Caves, vendredi 21 novembre. Devant l’usine Tessier, point d’orgue de la
mobilisation, le président de la FDL, Alain Cholet, a pris la parole devant plus de 80 producteurs.
© AA

Le conflit qui oppose les producteurs de lait aux transformateurs pourrait trouver une issue la semaine prochaine. Mais le conditionnel est encore de rigueur. Lundi après-midi, à Paris, les trois familles de l’interprofession se retrouveront en effet, au complet, autour de la table des négociations. « Nous avons bon espoir qu’un accord y soit trouvé, même si nous restons très prudents », déclarait Alain Cholet, hier jeudi.  Le président de la Fédération départementale laitière participait, à Paris, à un conseil fédéral de la FNPL, ouvert exceptionnellement aux présidents des FDSEA et des syndicats JA.

Bongrain de retour
Tous les acteurs de la filière semblent prêts à renégocier, y compris le groupe Bongrain, qui refusait jusque-là de discuter et sur lequel les producteurs avaient mis la pression. Depuis jeudi, la FNPL a décidé de suspendre toutes les actions en cours (blocages, déréférencements...) mais « se laisse la possiblité de les reprendre dès lundi soir. Nous aviserons en fonction de la rencontre », prévient Alain Cholet.  Avant d’aboutir à cette reprise des négociations, les actions syndicales se sont multiplées depuis une dizaine de jours dans toute la France. Des blocages de laiteries ou de camions de collecte, des vidages de rayons de supermarchés, ont eu lieu mardi 25 novembre pour obtenir une meilleure rémunération du prix du lait pour les cinq mois à venir. Des centaines d’agriculteurs ont bloqué des dizaines de sites industriels de Danone, Lactalis, ou encore Sodiaal. Dans le Grand Ouest, région en pointe dans le mouvement, les blocages de laiteries ont été moins nombreux, les agriculteurs, fatigués et lassés, préférant souvent des arrêts de camions ou des actions dans les grandes surfaces.

Toutes les actions en stand-by
En Maine-et-Loire, les actions se sont concentrées les 20 et 21 novembre. Les producteurs ont bloqué des sites de collecte (lire ci-dessous). Depuis, la FDL avait marqué le pas pour ce qui concerne les laiteries, afin de permettre aux éleveurs de reprendre des forces. Devant le refus de Bongrain de revenir aux négociations, les producteurs des Pays de la Loire avaient quand même entamé cette semaine des déréférencements en grandes surfaces visant les produits issus des usines du groupe. Quelques arrêts de camions sur les exploitations, toutes entreprises confondues, se poursuivaient aussi en parallèle. Toutes ces actions sont à ce jour en stand-by.

S.H. et Agrapresse

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