AOC
Les viticulteurs demandent à l'Inao d’activer le mouvement
La fédération veut faire respecter les délais de validation des cahiers des charges.

Pour leur donner du tonus et leur permettre de terminer les dossiers dans les temps, on leur envoie une caisse de boisson énergisante ». C'est dit sur le ton de la plaisanterie mais le retard pris par l'Inao, au plan national, dans l'examen des cahiers des charges ne fait pas rire du tout les viticulteurs d'Anjou et de Saumur. « Nous avons signalé, dès le départ, que le terme du 1er juillet pour la mise en place de la réforme des agréments serait difficile à tenir, indique Patrice Laurendeau, président de la Fédération viticole. Mais nous avons respecté les délais, en embauchant du personnel. Les syndicats d'appellation, sur le terrain, se sont mobilisés pour mettre au point le cahier des charges. Tout le monde a travaillé et pas toujours dans la facilité ». Au total, 14 cahiers des charges ont été réécrits. Et la procédure a été respectée ainsi que l’a validé le comité régional Inao. Alors, quand l’échelon national annonce un retard, accompagné de mesures transversales, les viticulteurs de l’Anjou-Saumur voient rouge. « L'Inao national est submergé et veut nous imposer un système temporaire avec des obligations qui ne tiennent pas compte de nos spécificités régionales », poursuit Patrice Laurendeau.
Des conséquences insupportables
Ces spécificités tiennent compte du mode de commercialisation. Elles sont de l'ordre de 3 500 pour le vignoble anjou/saumur et ce dans une période très courte. « L'organisation temporaire imaginée par l'Inao national reviendrait à bloquer les transactions, avec des conséquences insupportables pour les viticulteurs », précise Olivier Braud, le trésorier de la fédération. La Fédération viticole demande donc que l'Inao mette le turbo pour que les cahiers des charges soient examinés en temps et en heure, comme cela avait été initialement prévu. C’est pourquoi elle leur a envoyé un petit remontant.
M.L.-R.