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PAC
L’eurodéputé Jérémy Decerle défend l’équilibre trouvé sur la Pac

Le député européen Jérémy Decerle, et ancien président de JA national jusqu’en 2019, a lancé dans les Pays de la Loire une grande tournée d’explications et d’échanges autour de la Pac et des politiques européennes, invité par la Chambre régionale d’agriculture.

« Après deux années de négociations longues et complexes sur la Pac, il me paraissait utile de venir dans les territoires pour vous faire partager mon ressenti, mais aussi toute la complexité du sujet, avec des forces contraires, des intérêts de pays qui divergent, et qu’il faut réussir à ramener vers une position commune » introduit d’emblée l’élu européen. Et pour Jérémy Decerle, c’est clair, « on a trouvé le bon équilibre ente un accompagnement économique qui reste sensé, notamment grâce au maintien global du budget, et une réponse apportée à tous ceux qui souhaitaient inclure davantage d’environnement ». D’ailleurs, pour lui, « tous les détracteurs qui disent que la Pac est un coup d’épée dans l’eau sur l’environnement et qu’elle ne sera pas plus verte, se trompent ». Avec 25 % du budget du 1er pilier consacré à des mesures environnementales, notamment à travers les éco-régimes, l’environnement occupera en effet une place de choix dans la future Pac.
Et si certains eurodéputés étaient tentés, à un moment, de faire de la Pac une politique environnementale élitiste, réservée à une portion congrue d’agriculteurs, Jérémy Decerle salue « le choix qui a été fait en France, notamment grâce au travail des organisations agricoles, de faire en sorte qu’un maximum de monde puisse rentrer dans les eco-régimes, par la reconnaissance des pratiques vertueuses déjà mises en œuvre par les agriculteurs français ».

Verdissement versus autonomie alimentaire ?

Trop vert, pas assez vert… Tout est une question de point de vue. Mais du côté des responsables professionnels, élus chambre, FDSEA ou JA, présents mercredi à Angers pour écouter Jérémy Decerle, nombreux ont manifesté auprès de l’Eurodéputé, leurs  inquiétudes sur la stratégie long terme de l’UE, pointant notamment les objectifs fixés par « Farm to Fork », qui vise entre autres la réduction de 50 % de phytos, la décarbonation de l’agriculture et la reconquête de la biodiversité. « Des objectifs que l’on peut, en soit, partager. Mais jusqu’où va-t-on aller dans l’affaiblissement de l’agriculture de production et donc la perte de notre autonomie alimentaire ? » lance le président de la FRSEA Mickaël Trichet. De ce point de vue là, l’annonce récente du Gouvernement des Pays-Bas, l’un des pays les plus libéraux sur la scène européenne, de son intention de racheter des fermes aux agriculteurs pour les faire fermer et réduire ainsi d’un tiers la production animale du pays, est pour le moins une information qui résonne jusqu’à la ferme France.
Face à ce qu’il qualifie d’« inquiétudes légitimes », Jeremy Decerle tempère : « Le Green Deal européen n’est pas encore tout à fait lisible, car il ne définit pas pour le moment de plan d’action concret. » tout en reconnaissant néanmoins que « si on n’y parle que de phytos et d’environnement sans y inclure par exemple, les clauses miroirs, c’est-à-dire la réciprocité des normes à l’international, et sans harmoniser nous même, au sein de l’Union, nos propres règles environnementales et sociales, on se plantera gravement ». Mais pour l’eurodéputé, les choses avancent dans le bon sens. Doucement certes, au rythme européen, « mais le salaire minimum européen, par exemple, c’est dans le tuyaux ! »

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