Porc
L’Europe accorde enfin des restitutions à l’exportation
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L’ampleur de la crise porcine reconnue au niveau européen.

Gérard Bourcier, président de la Section porcine de la FDSEA :
« Cette annonce de restitution aura, je l’espère, des répercussions dans les semaines à venir ».
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« Cette annonce de restitution aura, je l’espère, des répercussions dans les semaines à venir ».
Enfin. Les éleveurs de porcs, et notamment la Fédération nationale porcine, qui se démenait depuis des semaines pour la mise en place des restitutions, sont en partie soulagés. L’annonce, mardi, de la Communauté européenne d’ouvrir l’accès aux restitutions apparaît comme la première bulle d’oxygène dans cette crise porcine. Les montants et les volumes n’ont pas été immédiatement connus, mais le principe est acté. À côté des 100 000 tonnes de stockages privés accordés, une accélération des ventes à l’export devrait permettre de dégager le marché européen et français, et de
relever les cours du porc. Avec 40 euros de perte par porc, les éleveurs sont sur le fil. Leurs trésoreries, mises à mal depuis l’été, ne suivent plus et, comme en témoignent les organismes bancaires, les recours aux ouvertures de crédits se multiplient. Une rencontre entre la FRSEA et les banques est d’ailleurs programmée très prochainement.
« J’ai fait ma clôture comptable et je sais ainsi que j’ai perdu 60 000 euros cette année, témoignait un éleveur naisseur engraisseur de 100 truies au cours de la réunion de la section porcine FDSEA. « La situation devient intenable pour bon nombre d’éleveurs, réagissait Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FDSEA. Cette annonce de restitutions est une très bonne nouvelle. Les éleveurs comptent sur leurs entreprises pour qu’elles souscrivent au maximum à l’exportation. Elles auront, je l’espère, des répercussions dans les semaines à venir. La compensation, non connue aujourd’hui, devra néanmoins être suffisante pour pouvoir réellement dyna-miser les ventes. Par ailleurs, vu le gouffre dans lequel on se trouve, nous continuons de demander vivement la participation des
pouvoirs publics français : Fonds d‘allègement des charges, aide directe des minimis et soutien au système “Cat” (Caisse d’aménagement des trésoreries) ». Sur le front syndical, la promotion de la viande française auprès des salaisonniers et de la grande distribution est un autre cheval de bataille. Toutes les sections porcines FDSEA et JA du Grand ouest restent en alerte.
relever les cours du porc. Avec 40 euros de perte par porc, les éleveurs sont sur le fil. Leurs trésoreries, mises à mal depuis l’été, ne suivent plus et, comme en témoignent les organismes bancaires, les recours aux ouvertures de crédits se multiplient. Une rencontre entre la FRSEA et les banques est d’ailleurs programmée très prochainement.
« J’ai fait ma clôture comptable et je sais ainsi que j’ai perdu 60 000 euros cette année, témoignait un éleveur naisseur engraisseur de 100 truies au cours de la réunion de la section porcine FDSEA. « La situation devient intenable pour bon nombre d’éleveurs, réagissait Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FDSEA. Cette annonce de restitutions est une très bonne nouvelle. Les éleveurs comptent sur leurs entreprises pour qu’elles souscrivent au maximum à l’exportation. Elles auront, je l’espère, des répercussions dans les semaines à venir. La compensation, non connue aujourd’hui, devra néanmoins être suffisante pour pouvoir réellement dyna-miser les ventes. Par ailleurs, vu le gouffre dans lequel on se trouve, nous continuons de demander vivement la participation des
pouvoirs publics français : Fonds d‘allègement des charges, aide directe des minimis et soutien au système “Cat” (Caisse d’aménagement des trésoreries) ». Sur le front syndical, la promotion de la viande française auprès des salaisonniers et de la grande distribution est un autre cheval de bataille. Toutes les sections porcines FDSEA et JA du Grand ouest restent en alerte.
H.D.