Horticulture

L’horticulture et les pépinières : 3 000 emplois en Maine-et-Loire

La concentration de la production se poursuit La France comptait 6 500 entre-prises dans le secteur horticole et pépinières en 2006, 5 000 aujourd’hui. “La tendance est à une diminution de 3,5 à 4 %, chaque année, du nombre des entreprises, détaille Thierry Roy, de la FNPHP, la Fédération nationale des producteurs horticoles et pépiniéristes. Une évolution comparable à celle de l’ensemble des exploitations agricoles. Dans le même temps, les surfaces diminuent mais dans une moindre proportion, autour de - 2 % par an”. Le secteur de production a gagné en productivité. Selon le dernier observatoire de France Agrimer publié en octobre 2011, entre 2006 et 2010, le secteur a perdu, en France, 5 900 emplois. Il a réalisé dans le même temps près de 90 millions de chiffre d’affaires de plus. Quid du Maine-et-Loire ? Le département comptait en 2010, 246 entreprises, pour une surface de 2 128 hectares, et employait 3 044 ETP, dirigeants compris, pour un chiffre d’affaires horticole cumulé de 253 millions d’euros. Les produits qui progressent le plus depuis une dizaine d’année sont les jeunes plants de plantes à massifs et les plantes en pots. Les jeunes plants et les fleurs coupées sont très affectés par la concurrence internationale. Un nouveau dispositif d’aidesEn mars 2011, France Agrimer avait mis fin à la circulaire “serres”, provoquant une inquiétude dans la profession, dans un contexte conjoncturel difficile. “Pendant presque une année, le secteur est resté sans aucune aide”, rappelle Thierry Roy. Les professionnels se sont mobilisés et ont obtenu la mise en place, au 10 octobre 2011, d’un nouveau programme intitulé “Décision de modernisation serres et pépinières”. Une enveloppe budgétaire de 1,670 million d’euros est attribuée pour 2012. Un appel à candidature est ouvert jusqu’au 31 mars. Un taux unique d’aides, de 15 %, est prévu dans ce nouveau dispositif qui a pour objectifs d’améliorer l’efficacité énergétique, de favoriser la substitution énergétique au profit de sources d’énergies plus compétitives, de permettre les économies d’eau et de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Les préoccupations et les projets À la question quels sont vos principaux problèmes aujour-d’hui, les producteurs répondent, en tête, le coût de l’énergie (38 %), le coût de la main-d’œuvre (36 %) et le prix de vente des produits qui stagne (35 %). 17 % envisagent une cessation ou une transmission de l’entreprise dans les trois ans à venir.Renouveler les générations Les métiers de l’horticulture et des pépinières attirent peu les jeunes. Les employeurs disent leur difficulté à trouver de la main-d’œuvre qualifiée. “Ces secteurs sont pourtant créateurs d’emplois. Ils nécessitent des compétences variées, techniques et scientifiques mais aussi en matière de management, de marketing, de commercialisation…”, souligne Édith Bodet-Emerau, chargée de mission végétal spécialisé à la Chambre régionale d’agriculture. Les formations existant au niveau régional sont loin de faire le plein. Cette année, la promotion des métiers va être renforcée auprès des différents prescripteurs. Une communication spéciale est prévue aux Olympiades régionales des métiers, qui se dérouleront les 16 et 17 mars à Angers.    

S.H.

Du 21 au 23 février, à Angers

Le Salon du Végétal décrypte les tendances de demain

La 27e édition du Salon du Végétal ouvrira ses portes du mardi 21 au jeudi 23 février, au Parc Expo d’Angers. Trois jours réservés aux professionnels pour découvrir nouveautés et tendances. Plus de 600 exposants et environ 16 000 visiteurs sont attendus. Un nouvel espace “Prospectives végétales”, situé au cœur du salon, est mis en place cette année par l’organisateur, le Bureau horticole régional. Cet espace regroupera les exposants qui œuvrent pour déterminer les tendances de demain. Quelles seront les tendances de consommation ? Les couleurs à la mode ?  Quelles matières seront utilisées ?