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Productions végétales
Maïs semences : des surfaces quasi à l’identique

En Anjou, les multiplicateurs de semences de maïs ont implanté 6 150 ha ce printemps : 3 150 avec Cerience (filiale semences de Terrena) et 3 100 ha pour Limagrain. Mais la crainte du manque d’eau a dissuadé certains d’en faire plus.

Parcelle de maïs semence aux Rosiers-sur-Loire, mercredi. Difficile, cette année, de se passer d’une irrigation précoce pour faire lever les plantes.
© DR

« Les producteurs ont semé quasiment les mêmes surfaces qu’en 2021 pour Terrena. Soit 3 150 ha en Maine-et-Loire, et 1 000 ha en Vienne. Nous aurions pu produire beaucoup plus, mais nos adhérents n’ont pas accepté toutes les surfaces demandées par les différents obtenteurs », explique Marc- Olivier Fourcher, agriculteur à Jarzé et président du Sammsa (syndicat des agriculteurs multiplicateurs de maïs semences de l’Anjou). Deux raisons expliquent ce choix : une crainte vis-à-vis de la disponibilité en eau, qui est semble-t-il en train de se confirmer, avec des enrouleurs déjà en route dans la plupart des parcelles. Et des raisons économiques, avec « un prix proposé par les établissements semenciers qui n’est pas à la hauteur de nos espérances », ajoute Marc-Olivier Fourcher.Situation différente pour les agriculteurs multiplicateurs travaillant pour Limagrain. Ceux-ci ont mis en place 3 100 ha cette année, une surface correspondant aux demandes de la société semencière. « C’est quasiment la même surface que l’an dernier, il y a juste 50 ha de moins », explique Elisabeth de Larminat, animatrice du SPSM (Syndicat des producteurs de semences de maïs). « Depuis 2019, nous sommes sur de grosses années, au maximum des possibilités de nos adhérents en matière de rotation », poursuit-elle.

Arrosage de nuitPour les agriculteurs travaillant avec Limagrain, en 2021, la récolte de maïs semences n’était pas catastrophique, mais un peu en dessous des objectifs (93 %), en raison du manque de luminosité. L’année a été atypique : avec les conditions météo humides, les agriculteurs, inquiets en début de saison, avaient finalement très peu sorti les matériels d’irrigation.Comment se présente 2022 ? « Les semis se sont déroulés dans des conditions correctes, mais les agriculteurs ont été obligés d’arroser dès le semis », note l’animatrice. Les restrictions d’arrosage en cours dans le bassin versant de l’Authion rendent le travail « difficile et fatigant », puisque l’irrigation n’est possible que la nuit (interdiction entre 10 h et 20 h).Chaque exploitant a déjà dû réaliser des arbitrages entre cultures de semences et céréales d’hiver, dont le potentiel est déjà bien entamé par la sécheresse. « Chez moi, j’ai décidé de ne pas arroser mes céréales, et de garder l’eau pour le maïs et les oignons. On verra si la météo me donne raison ! », témoigne Olivier Lemarié, agriculteur aux Rosiers sur Loire et président du SPSM 49. à cela s’ajoutent les soucis de gibier et de corbeaux, récurrents depuis quelques années, et qui obligent les multiplicateurs à la plus grande vigilance.S.H.

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