Végétal
Maïs semences : Limagrain veut augmenter la production de 23 %
Le plan de production 2012 prévoit des mises en terres sur 2 500 hectares en Anjou, niveau jamais égalé.
Sur 100 doses de semences produites en France, 55 partent à l’export. Portée par une forte demande mondiale, en particulier des pays de l’est de l’Europe, et dotée de stocks assez bas, la filière maïs semences prévoit cette année d’augmenter significativement la production. Le plan de production de Limagrain, le numéro Un européen en semences de grandes cultures, prévoit une croissance de 25 % en Europe. “Pour l’Anjou, l’augmentation programmée est de 23 %”, a précisé Philippe Ranger, directeur technique Limagrain Europe, présent à l’assemblée générale du Syndicat des producteurs de semences de maïs de Maine et Loire, le 27 mars à Saint- Mathurin-sur-Loire. Les 99 ex-ploitations angevines en contrat avec Limagrain vont produire 2 500 hectares cette année, un niveau inégalé depuis les années 1970. “Le secteur est porteur d’espoir. Le niveau de contrat souscrit cette année avec Limagrain est un des plus hauts depuis la création du syndicat”, a résumé son président Dominique Patry. Cette mise en place exceptionnelle succède à plusieurs années de fluctuations, à la hausse en 2009, suivie d’une baisse en 2010 et à un nouveau d’une embellie en 2011.
La dernière campagne n’ pas été épargnée par les événements climatiques, orages au moment des semis, sécheresse, venant rappeler la vulnérabilité des productions végétales face au climat. Le rendement moyen est tombé à 90 % de l’objectif, “un des plus mauvais résultats de ces dernières années”, note le SPMS. Les agriculteurs vont recevoir une indemnisation de Groupama et un complément, de la caisse de risques. “La perte aussi été amortie par le système de fixation des prix et par la remontée des cours du maïs conso”, relativise Dominique Patry.
S.H.
réserves
Sécuriser l’accès à l’eau
La question de l’accès à l’eau a occupé une grande part des discussions lors de l’assemblée générale. Le déficit hydrique inquiète les producteurs et rappelle une fois encore la nécessité de constituer des réserves d’eau hivernales. “Comment s’engager sur les productions importantes sans pouvoir être sûr de bénéficier de l’irrigation ?”, questionne Joël Arnaud, vice-président de Limagrain et président de la Fédération nationale des producteurs de semences de maïs.
En Anjou, une association des irrigants de l’Authion pour la gestion collective de l’eau sur le bassin versant est train de se mettre en place (lire page 5). “Il est important pour tous les producteurs d’y adhérer pour représenter les irrigants du département“, ont souligné Dominique Patry, président et Pascal Laizé, ancien président du SPMS.