Interview
Manque de paille : ne pas céder à la spéculation
Interview
Jean-Marc Lézé, Vice-président de la FDSEA
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Quelle est la situation
pour la paille à ce jour ?
Jean-Marc Lézé : La situation commence à être alarmiste concernant la quantité de paille disponible cette année. Jusqu’à présent, les agriculteurs espéraient couvrir leurs besoins avec leurs propres récoltes ou chez leurs voisins qui produisent des céréales. Or, on sait maintenant que la récolte de paille sera déficitaire de moitié environ. Cela crée une pression sur le marché et les cours flambent. C’est pourquoi la FDSEA demande aux agriculteurs qui ont de la paille de ne pas céder à la spéculation. Vendre cher permet sans doute de s’enrichir individuellement, mais globalement, tout le monde s’affaiblit.
Quel rôle peut jouer
la FDSEA dans ce cas ?
Nous étudions ce qu’il est possible de faire. D’ores et déjà, voir ce qui reste en disponibilité sur place. D’où notre demande, qui date de deux semaines déjà, de ne pas broyer la paille mais bien de la réserver pour les agriculteurs qui pourraient en avoir besoin. Mais les moissons qui restent à faire vont se réaliser dans des conditions de plus en plus difficiles.
Nous allons aussi nous intéresser aux autres régions qui commencent à moissonner. Peut-être ces régions ont-elles connu, elles aussi, des perturbations atmosphériques, mais la situation mérite qu’on se penche sur cette possibilité.
Quelle alternative au manque
de paille ?
À notre demande, l’utilisation de la jachère a été obtenue. Même si elle n’est pas de bonne qualité, cela peut dépanner. Pour les animaux en logette, les agriculteurs peuvent avoir recours à la sciure. Des solutions existent, mais elles sont coûteuses.
pour la paille à ce jour ?
Jean-Marc Lézé : La situation commence à être alarmiste concernant la quantité de paille disponible cette année. Jusqu’à présent, les agriculteurs espéraient couvrir leurs besoins avec leurs propres récoltes ou chez leurs voisins qui produisent des céréales. Or, on sait maintenant que la récolte de paille sera déficitaire de moitié environ. Cela crée une pression sur le marché et les cours flambent. C’est pourquoi la FDSEA demande aux agriculteurs qui ont de la paille de ne pas céder à la spéculation. Vendre cher permet sans doute de s’enrichir individuellement, mais globalement, tout le monde s’affaiblit.
Quel rôle peut jouer
la FDSEA dans ce cas ?
Nous étudions ce qu’il est possible de faire. D’ores et déjà, voir ce qui reste en disponibilité sur place. D’où notre demande, qui date de deux semaines déjà, de ne pas broyer la paille mais bien de la réserver pour les agriculteurs qui pourraient en avoir besoin. Mais les moissons qui restent à faire vont se réaliser dans des conditions de plus en plus difficiles.
Nous allons aussi nous intéresser aux autres régions qui commencent à moissonner. Peut-être ces régions ont-elles connu, elles aussi, des perturbations atmosphériques, mais la situation mérite qu’on se penche sur cette possibilité.
Quelle alternative au manque
de paille ?
À notre demande, l’utilisation de la jachère a été obtenue. Même si elle n’est pas de bonne qualité, cela peut dépanner. Pour les animaux en logette, les agriculteurs peuvent avoir recours à la sciure. Des solutions existent, mais elles sont coûteuses.