Tourisme
Martine cultive l’accueil
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Dynamique et enthousiaste, Martine Richard, agricultrice à Armaillé, s’est fait sa place dans un métier qu’elle n’avait pas forcément choisi au départ. Entre la production porcine et l’accueil à la ferme, elle a trouvé son équilibre.
« Le gîte m’accapare plus que je ne le pensais au départ, au minimum deux heures par jour en pleine saison, mais ça ne me dérange pas d’y consacrer du temps y compris le week-end. Mes trois filles sont grandes, j’ai davantage de temps à consacrer à mes projets », indique Martine Richard.
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« À 20 ans, j’avais envie de travailler dans la restauration. Mon mari a voulu reprendre l’exploitation de mes parents, alors je me suis installée avec lui sans réelle motivation », raconte Martine Richard, 48 ans, agricultrice à Armaillé. Nous sommes en 1980. Sept ans plus tard, le couple abandonne la production laitière pour un élevage limousin et un atelier porcin de 300 places. Martine prend en charge l’atelier d’engraissement et la comptabilité, son mari, lui, s’occupe des vaches allaitantes.
Il y a quelques années, ils décident de construire deux logements dans l’ancienne étable, pour de la location. À l’époque, Martine a déjà en tête un projet d’accueil. Le couple franchit le pas il y a cinq ans en rénovant la dernière partie du bâtiment pour en faire un gîte de 200 m2 avec une capacité d’hébergement de neuf places. Martine suit une formation au Cofrat où elle acquiert des notions de gestion, de fiscalité, etc. Le “gîte du menhir” accueille des Espagnols, des Anglais, des Hollandais, des Estoniens ou des citadins en quête de repos et de tranquillité. Depuis l’hiver dernier, Martine propose des week-ends à thème : visite de l’exploitation, découverte des lavoirs du canton et du centre équestre de Senonnes. Si la formule a un peu de mal à décoller, cela n’entame en rien l’enthousiasme de l’agricultrice qui réfléchit à des thématiques sur le jardinage, à des activités autour de l’osier, du bambou, du chataîgner. « Il y a beaucoup de choses à faire sur une ferme, nous avons de nombreux produits à valoriser », souligne-t-elle.
Des échanges enrichissants
En partie accessible aux personnes à mobilité réduite, le gîte accueille de plus en plus régulièrement des handicapés avec leurs accompagnateurs.
Les échanges sont parfois très forts. « J’apprends beaucoup en les côtoyant », confie l’agricultrice, qui continue à mener de front l’accueil de ses hôtes et son atelier porcin.
Il y a trois ans, le couple a rejoint l’association Cap et vie et accueille bénévolement des enfants de Mantes-la-Jolie le temps des vacances. « Pendant dix jours, ils participent à la vie de l’exploitation. C’est souvent un choc culturel, riche d’enseignements pour chacun ».
À côté de toutes ces activités, Martine trouve encore le temps de faire partie de la commission agricultrices de la FDSEA, de présider la caisse locale de Groupama, d’assurer la permanence à la bibliothèque d’Armaillé un samedi de temps à autre et de monter sur les planches avec la troupe de théâtre de Saint-Michel-et-Chanveaux. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir repris le métier de ses parents. « L’agriculture a beaucoup évolué. Même s’il y a encore des choses à améliorer, les femmes ont désormais accès à des responsabilités professionnelles, syndicales. Je me suis investie dans la production porcine et j’ai trouvé une autre activité à côté, l’accueil, qui m’a permis de m’épanouir. J’ai le sentiment d’avoir trouvé ma place. La passion de ce métier est venue en le pratiquant ».
Delphine JÉgo
Il y a quelques années, ils décident de construire deux logements dans l’ancienne étable, pour de la location. À l’époque, Martine a déjà en tête un projet d’accueil. Le couple franchit le pas il y a cinq ans en rénovant la dernière partie du bâtiment pour en faire un gîte de 200 m2 avec une capacité d’hébergement de neuf places. Martine suit une formation au Cofrat où elle acquiert des notions de gestion, de fiscalité, etc. Le “gîte du menhir” accueille des Espagnols, des Anglais, des Hollandais, des Estoniens ou des citadins en quête de repos et de tranquillité. Depuis l’hiver dernier, Martine propose des week-ends à thème : visite de l’exploitation, découverte des lavoirs du canton et du centre équestre de Senonnes. Si la formule a un peu de mal à décoller, cela n’entame en rien l’enthousiasme de l’agricultrice qui réfléchit à des thématiques sur le jardinage, à des activités autour de l’osier, du bambou, du chataîgner. « Il y a beaucoup de choses à faire sur une ferme, nous avons de nombreux produits à valoriser », souligne-t-elle.
Des échanges enrichissants
En partie accessible aux personnes à mobilité réduite, le gîte accueille de plus en plus régulièrement des handicapés avec leurs accompagnateurs.
Les échanges sont parfois très forts. « J’apprends beaucoup en les côtoyant », confie l’agricultrice, qui continue à mener de front l’accueil de ses hôtes et son atelier porcin.
Il y a trois ans, le couple a rejoint l’association Cap et vie et accueille bénévolement des enfants de Mantes-la-Jolie le temps des vacances. « Pendant dix jours, ils participent à la vie de l’exploitation. C’est souvent un choc culturel, riche d’enseignements pour chacun ».
À côté de toutes ces activités, Martine trouve encore le temps de faire partie de la commission agricultrices de la FDSEA, de présider la caisse locale de Groupama, d’assurer la permanence à la bibliothèque d’Armaillé un samedi de temps à autre et de monter sur les planches avec la troupe de théâtre de Saint-Michel-et-Chanveaux. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir repris le métier de ses parents. « L’agriculture a beaucoup évolué. Même s’il y a encore des choses à améliorer, les femmes ont désormais accès à des responsabilités professionnelles, syndicales. Je me suis investie dans la production porcine et j’ai trouvé une autre activité à côté, l’accueil, qui m’a permis de m’épanouir. J’ai le sentiment d’avoir trouvé ma place. La passion de ce métier est venue en le pratiquant ».
Delphine JÉgo