Aviculture
Mise en place d’un plan “B” pour maintenir le marché “poulet export”
La FRSEA et Jeunes agriculteurs des Pays de la Loire ont rencontré le préfet de Région le 1er août.
Jeudi 1er août, une délégation de six personnes menée par Joël Limouzin, président de la FRSEA des Pays de la Loire, était reçue en urgence par Christian de Lavernée, le préfet de Région. Les responsables avicoles régionaux souhaitaient faire un bilan d’étape 15 jours après la décision brutale de la Commission européenne de ramener à zéro le montant des aides à l’exportation pour le poulet.
Isabelle Leballeur, secrétaire général de la CFA, a rappelé que 25 % de la production avicole française était destinée à l’export d’où la nécessité de maintenir ce marché, qui permet un équilibre de l’ensemble de la filière volaille de chair.
La veille de cette rencontre, une réunion se tenait entre les présidents de la CFA, de la Fia, de la FNSEA et les ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire pour concrétiser un plan de transition à l’arrêt des restitutions.
Les ministres ont confirmé que la France déposait un recours auprès de la Commission européenne et que, parallèlement, ils étudiaient les dispositifs envisageables rapidement pour palier ce désengagement de l’Europe.
Des décisions à prendre rapidement
“Il faut que les décisions soient prises rapidement d’une part pour avoir une ligne de conduite claire vis-à-vis des éleveurs qui travaillent pour les deux entreprises exportatrices et d’autre part, pour l’ensemble de l’aviculture française”, insiste Christophe Labour, président de la section avicole régionale. “L’avenir du marché export doit être intégré à un plan global de modernisation de l’aviculture française en s’appuyant sur des outils existant comme le PPE (plan de performance énergétique), le PMBE (plan de modernisation des bâtiments d’élevage) ou encore le récent plan de modernisation pour les industries agro-alimentaires”. Il est également demandé au préfet de région de rappeler aux ministres de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire que les projets de loi d’avenir et de loi sur la consommation doivent avancer rapidement et que l’obligation sur l’affichage de l’origine des viandes doit être réintégrée à la future loi sur la consommation.