Montrer la réalité d’un élevage porcin
Olivier Becht, député du Haut-Rhin et président du groupe Agir Ensemble à l’Assemblée, s’est rendu sur l’exploitation porcine de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, mercredi 19 août à Bouillé-Ménard. La rencontre a principalement porté sur l’agribashing.
Olivier Becht, député du Haut-Rhin et président du groupe Agir Ensemble à l’Assemblée, s’est rendu sur l’exploitation porcine de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, mercredi 19 août à Bouillé-Ménard. La rencontre a principalement porté sur l’agribashing.
C’est la déclaration d’un député du Finistère, qui a été l’élément déclencheur de cette visite. Lorsque Jean-Charles Larsonneur, député du groupe Agir Ensemble, a comparé l’élevage porcin à un « holocauste quotidien », mi-juillet sur Facebook, les éleveurs de la FDSEA et JA ont immédiatement condamné ces propos. Le député de Brest soutient aussi le projet de Référendum d’initiative partagée (RIP) “pour les animaux” lancé par le journaliste Hugo Clément et des chefs d’entreprises français. Dans ce contexte, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a contacté Olivier Becht, le leader du groupe Agir Ensemble à l’Assemblée, qui s’est montré prêt à dialoguer et curieux d’en savoir plus sur les modes d’élevage. Il s’est rendu sur son exploitation de Bouillé-Ménard, mardi matin. « Les propos de M. Larsonneur ont blessé les éleveurs », a déclaré Christiane Lambert, qui a accompagné l’élu dans tous ses bâtiments. Le dernier investissement, un bâtiment post-sevrage/engraissement, a largement amélioré les conditions d’élevage des animaux et le confort de travail des éleveurs et salariés. Les exploitants ont mis aussi en avant le lien au sol : aliment fermier fabriqué à la ferme, amendements organiques produits par l’élevage, porc sur paille...
La visite a permis d’aborder la question des intrusions dans les élevages, dont plusieurs exploitations angevines ont été victimes récemment. Le sentiment d’impunité domine, et les agriculteurs souhaitent faire évoluer la loi : « si les auteurs de ces actes ne sont pas sanctionnés, on risque d’arriver sur un drame », craint Emmanuel Lachaize, président de la FDSEA. Olivier Becht s’est dit conscient de l’urgence de faire « respecter la propriété privée ». A plus long terme, l’élu compte aussi sur « l’éducation et la pédagogie » pour mettre fin aux comportement délictueux. Seront-elles suffisantes face à la force de frappe des réseaux sociaux ?
S.H.