Aller au contenu principal

Environnement
Négociations sur le programme nitrates régional : le ton monte

Une rencontre entre la profession agricole, la Draaf et la Dreal a eu lieu le 23 octobre

De gauche à droite Laurent Lelore (CA 49), Philippe Ducept (CA 85), Arnaud Jeanson (FDSEA 72), Charles Guerlais (JA 44), Jean-Louis Viot (FDSEA 53), Marie Calmejane (FRSEA), Catherine Schaepelynck (CA 72) et Romain Devaux (FDSEA 72).
De gauche à droite Laurent Lelore (CA 49), Philippe Ducept (CA 85), Arnaud Jeanson (FDSEA 72), Charles Guerlais (JA 44), Jean-Louis Viot (FDSEA 53), Marie Calmejane (FRSEA), Catherine Schaepelynck (CA 72) et Romain Devaux (FDSEA 72).
© AA

“L’agriculture de notre région est fragilisée. Nous voulons nous battre pour la défendre. Arrêtez d’en rajouter.” C’est par ces mots que Jean-Louis Viot (FRSEA) a introduit la rencontre régionale sur le programme nitrates. Face à une administration toujours plus coercitive, les représentants de la FRSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture montent le ton et font preuve de fermeté.
Les débats avaient pourtant bien commencé, le directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) évoquant “un programme efficace, pragmatique, applicable par les agriculteurs.” Le directeur de l’agriculture de l’alimentation et de la forêt (Draaf) soulignant, quant à lui, “l’importance de l’élevage, priorité nationale, et la volonté d’être dans une démarche de développement durable”. Mais quand il s’agit d’analyser les mesures dans le détail, les belles paroles laissent la place à des propositions inacceptables. Un exemple : l’administration souhaite interdire toute fertilisation sur Cipan, alors que le programme national la permet dans des quantités limitées. Des résultats d’Arvalis montrent que cette pratique ne présente pas de risque de lixiviation de nitrates, à condition que le couvert soit bien implanté, ait une croissance rapide, et que les quantités d’effluents soient limitées. Cela permet de mieux répartir les épandages à l’automne et au printemps, et d’optimiser l’intérêt des couverts sur la structure des sols. Des arguments techniques qui ont pour l’instant du mal à être entendus.
Pourtant, à l’exception de certains bassins qui doivent faire l’objet d’une attention particulière, la qualité de l’eau est globalement stable ou en amélioration sur la région. Mais, comme le résume Arnaud Jeanson (FRSEA) : “les programmes se suivent, sont peu ou pas évalués, et vous voulez encore les renforcer. Nous en avons marre de cette logique de sanction.” Pour en sortir, les agriculteurs ont fait leurs propositions à l’administration, qui répondent à l’enjeu de préservation de l’eau sans déstabiliser les exploitations. Certains points de la discussion restent ouverts (exemple : un seuil alerte d’azote total épandu par hectare en moyenne), d’autres “ne sont pas négociables. Nous ne lâcherons pas”, ont conclu les responsables syndicaux.
Une réunion de concertation est prévue fin novembre. Si les propositions de l’administration n’évoluent pas d’ici là, la FRSEA, les JA et la Chambre d’agriculture boycotteront les négociations.


Marie calmejane
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois