Influenza aviaire
Niveau de risque maximum dans l'Ouest
Les foyers d’influenza aviaire se multiplient dans les élevages du Grand ouest, très majoritairement en canard. Dans le Maine-et-Loire, 19 nouveaux foyers ont été détectés depuis une semaine sur les communes nouvelles de Sèvremoine et Beaupreau. C’est à peu près le double en Vendée.
Les foyers d’influenza aviaire se multiplient dans les élevages du Grand ouest, très majoritairement en canard. Dans le Maine-et-Loire, 19 nouveaux foyers ont été détectés depuis une semaine sur les communes nouvelles de Sèvremoine et Beaupreau. C’est à peu près le double en Vendée.
Lors de son point hebdomadaire à la presse, le directeur de la DDPP49 Eric David, n’était pas optimiste. « Nous sommes sur une recrudescence très inquiétante. Depuis vendredi, j’ai une suspicion qui tombe à peu près toutes les quatre heures ». Si le terme n’est pas lâché, on peut commencer à ce stade à parler de deuxième vague, tant par l’emballement du nombre de foyers que par le type de contamination. Autant depuis la mi-septembre, les 7 foyers positifs étaient restés sporadiques, autant depuis une semaine la situation a changé puisque les élevages « se contaminent de proche en proche ». Les élevages de canard sont de loin les plus touchés, avec 21 sur les 26 foyers enregistrés dans le département depuis mi-septembre, et parmi eux,
11 élevages en canard repro. A ce stade, l’impact porterait sur environ
430 000 volailles déjà mortes, euthanasiées, ou à euthanasier dans les tous prochains jours.
L’équarrissage tiendra-t-il ?
Outre les pertes économiques, la question qui hante la profession est celle de l’équarrissage. Celle-ci ne souhaite pas revivre les mauvais épisodes du printemps dernier. Sur ce point, Eric David se montre à ce stade rassurant. « Ce qui change par rapport au printemps, c’est que nous bénéficions de la mise en réseau de l’ensemble de l’équarrissage français, ce que nous n’avions pas le droit de faire lors de la première crise ». Ainsi, du délestage est effectué vers la Bretagne, mais aussi sur des secteurs plus éloignés comme le Cantal ou le Lot-et-Garonne. « Nous avons à cette échelle les capacités à traiter
4 000 tonnes de cadavres par jour ». Pas question donc à ce stade d’ouvrir un site d’enfouissement sur le Maine-et-Loire : « Nous ferons tout pour l’éviter tout comme l’enfouissement en élevage » assure-t-il.
Mesures de dédensification
Nous l’avions évoqué la semaine dernière comme une forte probabilité, le ministère de l’agriculture a annoncé le 2 décembre des mesures de «dédensification» dans la zone à cheval entre la Vendée, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique et les Deux-Sèvres, ce dans l’espoir de ralentir la progression du virus. « Ces mesures de dédensification se feront dans la mesure du possible avec une valorisation commerciale en abattoir » précise Eric David, mais si ce dernier craint le problème de l’engorgement spécifique des abattoirs de volailles en cette période d’avant Noël.
Une nouvelle instruction technique est ainsi parue ce mardi 6 décembre. Des mesures complémentaires viennent s’ajouter à celles déjà en place, sur 31 communes du département à forte densité d’élevage, qui constituent la « zone à risque de diffusion » (ZRD). Cela se concrétise par la mise en place :
Les communes concernées sont Cholet, Maulévrier, La Romagne, Saint Christophe du Bois, La Tessoualle.
Les mesures applicables :
- réforme anticipée des lots valorisables de palmipèdes et de dindes, avec départ des lots en une seule fois (hors repro et futurs-repro).
- mises en place de palmipèdes et dindes interdites (hors repro et futurs repro)
- vide sanitaire prolongé pour les gallus (chair et ponte) pour une durée totale de 3 semaines minimum entre chaque lot.
- Pour les PAG, mouvements possibles vers les salles de gavage uniquement au sein de la ZRS et au plus tard le 7 décembre.
Les communes concernées sont : Beaulieu-sur-Layon, Beaupreau-en-Mauges, Begrolles-en-Mauges, Les Cerqueux, Chalonnes-sur-Loire, Champtocé-sur-Loire, Orée d’Anjou, Chaudefonds-sur-Layon, Chemille-en-Anjou, Coron, Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire, Le May-sur-Evre, Montilliers, Montrevault-sur-Evre, Mauges-sur-Loire, Saint-Germain-des-Prés, Val-du-Layon, Saint-Léger-sous-Cholet, Sèvremoine, Saint-Sigismond, La Séguinière, Somloire, Bellevigne-en-Layon, Trementines, Vezins, Yzernay
Les mesures applicables :
- mises en place de palmipèdes et dindes interdites (sauf repro et futurs repros).
- vide sanitaire prolongé pour les gallus pour une durée totale de 3 semaines minimum entre chaque lot
- Pour les PAG, mouvements possibles vers les salles de gavage uniquement au sein de la zone tampon.