Objectif efficience : faire plus avec moins
Installé depuis 9 mois au May-sur-èvre, Philippe Edern revient sur le début de son activité, période charnière qui permet de trouver les bons indicateurs de pilotage.
De technicien à éleveur, il n’y a parfois qu’un pas. Qui fut facilement franchi par Philippe Edern, installé au May-sur-èvre depuis le 1er juillet 2017. « Mes parents étaient éleveurs de porcs. La conduite de cette production est identique à celle du lapin. Mais j’ai toujours préféré la cuniculture. De 1995 jusqu’en 2004, j’ai travaillé pour un centre d’insémination, en tant que technicien puis en tant que responsable. Je me suis également occupé du suivi terrain, de 1998 à 2016 ». (...)
A ce jour, l’exploitation compte 510 cages-mères (530 permettant d’optimiser le bâtiment).« J’appartiens au groupement Syprolap (Syndicat des producteurs de lapins de l’Ouest) et nous travaillons avec l’abattoir LDC". (...)
Philippe Edern travaille avec la souche hybride Hycole, tant au niveau des mâles que des femelles. (...) Sur les 4 premiers lots vendus, « j’ai eu 3 lots au-dessus de 58 % de rendement, avec du bonus ». Et dès la 3ème bande, l’éleveur a connu une moyenne de 11/11,5 nés vivants. « J’ai donc dû diminuer le nombre d’inséminations artificielles et passer de 650 à 615, afin de ne pas avoir une densité trop forte à l’engraissement. C’est cela qui est compliqué et qu’il faut apprendre à gérer : comment sortir le maximum de kilos avec moins de lapines ». (...)
Autre élément essentiel de la gestion de l’élevage : le suivi du poids. « Les lapins à l’engraissement sont pesés deux fois par semaine et les lapereaux une fois par semaine". (...) Philippe Edern est aujourd’hui satisfait du début de son activité. « Mais je suis encore en phase de rodage et d’apprentissage et malgré mon passé, je suis suivi par un technicien : c’est important d’avoir un regard extérieur". (...)