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Optimiste, il mise sur les charolaises

Lors de l’assemblée générale du syndicat charolais, Mickaël Drouet a ouvert les portes de son exploitation au Fuilet. Depuis 2020, il a changé l’orientation de son exploitation. Il a choisi d’élever un troupeau allaitant. 

Au Fuilet, Mickaël Drouet élève toujours des vaches mais plus pour la même production. Avant il était éleveur laitier. Depuis le 1er janvier 2020, il est devenu éleveur de charolaises. Pourquoi un tel changement ? « Quand mon associée a quitté l’EARL, l’élevage laitier était trop contraignant en particulier avec l’astreinte de la traite. J’avais besoin de plus de souplesse parce que j’avais des contraintes familiales », explique le jeune homme, fils d’éleveur de charolais. « L’élevage allaitant m’a semblé une bonne production pour valoriser mon système  herbager. » L’exploitation compte 154 hectares. 82 hectares sont en herbe dont 30 dans des coteaux.
Aujourd’hui, l’éleveur a opté pour un système naisseur engraisseur en race charolaise avec 80 vêlages par an. « En plus, j’achète une trentaine de taurillons pour les engraisser », précise Mickaël Drouet. Pour constituer son troupeau, il a acheté dans 6 élevages différents en 2020. « J’ai choisi des animaux performants ». Il n’a pas eu à déplorer de problèmes sanitaires. A l’époque, la conjoncture en viande bovine n’était pas favorable. « J’étais optimiste pour la production de viande bovine. à force de décapitaliser, je savais qu’à un moment les animaux viendraient à manquer dans les abattoirs. Ce contexte m’a permis d’acheter des animaux à des prix raisonnables ». Et aujourd’hui, l’éleveur bénéficie de l’embellie des prix. En mars 2022, le prix moyen des ventes des JB de l’exploitation est de 4,97 €/kg carcasse.

Autonomie fourragère
L’élevage atteint l’autonomie fourragère grâce à 7 ha de luzerne, 21 ha de maïs irrigués et 82 ha d’herbe. L’éleveur maximise le pâturage avec un système tournant sur tous les lots d’animaux. Pour conduire son troupeau, l’ancien éleveur laitier a choisi la simplicité. « Par exemple, pour l’engraissement je fais la même ration simple pour les vaches et les JB. »
Sur la ferme de Mickaël Drouet, il n’y a qu’une période de reproduction à l’automne sur 2 mois (novembre à janvier). « Par contre, quand je suis dans les vêlages, de fin août à fin octobre, je ne fais que ça », sourit l’agriculteur.
Pour améliorer la génétique du troupeau, toutes les vaches sont inséminées. « Je souhaite avoir une diversité génétique. C’est pour cette raison que j’utilise des IA de 20 taureaux différents. » Aujourd’hui, il propose à la vente des reproducteurs. « Mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut que je me fasse connaître. »
Le jeune homme ne regrette pas ce virage à 180°. « J’ai gagné en confort en gagnant du temps libre. Aujourd’hui, je n’ai plus l’astreinte quotidienne de la traite », apprécie l’éleveur qui reconnait être encore beaucoup pris au printemps et pendant la période de vêlages.

 

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