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SYNDICAL
Ouverture du congrès de la FNSEA: tour d’horizon des préoccupations du moment

800 délégués étaient réunis pour l’ouverture du congrès de la FNSEA qui se tenait du 27 au 29 mars, à Montpellier. Jeudi, les candidats à la présidentielle étaient attendus.

La FDSEA de Maine-et-Loire est intervenue au huis clos pour présenter la réflexion prospective mise en place dans le département à travers la formation-action “À l'écoute des agriculteurs”.
La FDSEA de Maine-et-Loire est intervenue au huis clos pour présenter la réflexion prospective mise en place dans le département à travers la formation-action “À l'écoute des agriculteurs”.
© AA

Avant de recevoir le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, et les différents candidats à la présidentielle, les quelque 800 délégués de la FNSEA réunis en Congrès du 27 au 29 mars, à Montpellier, ont surtout insisté sur les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien sur la gestion des règles environnementales. Sans oublier bien en-tendu, les problèmes climatiques : le déficit hydrique qui s’avère de plus en plus préoccupant et le gel de février qui a provoqué des dégâts importants dans le nord-est. Le congrès s’est tenu dan une ambiance calme et sereine. Il est vrai que la plupart des marchés sont plutôt mieux orientés et qu’aucune crise ne pointe à l’horizon, exception faite des fruits et légumes et du lait de chèvre. Productrice de fruits et légumes, la région du Languedoc-Roussillon qui se prévaut aussi d’être la première région viticole du monde, présente un concentré des préoccupations du moment de la FNSEA. D’abord l’accès à l’eau qui revêt ici une importance particulière, à cause du changement climatique qui pourrait transformer cette région en désert si rien n’est fait. Un sujet qui devient d’autant plus prégnant, cette année, du fait du déficit hydrique qui s’est installé cet hiver non seulement en Languedoc-Roussillon, mais sur tout le territoire. Xavier Beulin a d’ailleurs annoncé la réactivation de la cellule sécheresse au sein de la FNSEA et la nécessité de modifier les critères d’accès au fonds des calamités agricoles, et du côté des pouvoirs publics, un décret à paraître devrait permettre la constitution de réserves en eau sans autorisation en deçà de 350 000 m3. Dans cette région riveraine de la Méditer-ranée, la question foncière devient aussi la préoccupation numéro un. Les responsables politiques y sont aussi sensibles. “La ville doit être construite à la ville et non à la campagne” face aux prédateurs qui n’attendent qu’une chose, la disparition des vignes, a martelé André Vézinhet, le président du Conseil général de l’Hérault sous les applaudissements. En France, 80 000 à 90 000 hectares disparaissent chaque année au profit de l’urbanisation.Assouplissements demandésLa question lancinante n’en reste pas moins les relations conflictuelles entre l’agriculture et l’environnement. De nombreux délégués se sont élevés contre les difficultés que rencontrent les agriculteurs au jour le jour : les règles administratives qui se superposent quand elles ne se contredisent pas, les contrôles tatillons, la pression des organi-sations de protection de l’environnement. En plus, ici ou là, les agriculteurs sont confrontés à des difficultés particulières. Le gel du mois de février a provoqué des dégâts considérables dans le nord-est de la France. Les responsables lorrains ont évoqué des pertes de 70 % sur le blé, 100 % sur l’orge, 40 % sur le colza. Au-delà des pertes économiques, la question qui est posée aux autorités françaises et communautaires porte sur les assouplissements à apporter aux mesures agro-environnementales (MAE) et mesures rotationnelles pour que les agriculteurs ne soient pas lourdement pénalisés par cette catastrophe climatique. Les responsables de la FNSEA devraient se rendre prochainement sur le terrain pour soutenir et accompagner les agriculteurs de leurs démarches et le ministre de l’Agriculture est interpellé là-dessus. Il a été aussi beaucoup question des prédateurs dans les massifs montagneux, des Alpes et des Pyrénées, le loup et l’ours qui bénéficient, il faut bien le dire d’une sollicitude des pouvoirs publics que n’ont pas les éleveurs. Enfin le lait et les difficultés rencontrées avec Lactalis ont été évoqués par de nombreux délégués. Même s’il s’avère aujourd’hui que l’entreprise a accepté de revenir à la table des négociations avec la manifestation des producteurs à Laval et à Paris, il y a quelques jours.Les présidentiables interpellésAu programme de la journée du 28, les délégués devraient réfléchir aux moyens de sécuriser les exploitations agricoles confrontées de plus en plus à l’instabilité des prix et des revenus. Ce qui implique des évolutions en termes de fiscalité, de statut de l’entreprise, de financement… Avant d’entendre le commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos, sur la réforme de la Pac. Au-delà du budget, le commissaire devait être interrogé par la FNSEA sur les mesures de verdissement jugées excessives et les mesures de gestion des marchés considérées comme insuffisantes. Mais à moins d’un mois de l’élection présidentielle, l’évènement le plus attendu était le rendez-vous avec les présidentiables, le 29 mars. Sept d’entre eux ont répondu positivement à l’invitation de la FNSEA (tous sauf Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud). Le président de la FNSEA n’a pas caché qu’il attendait d’eux des engagements précis sur le maintien du budget de la Pac, la restauration de la compétitivité de l’agriculture française et l’amélioration des relations entre l’agriculture et l’environnement. “Nous ne voulons pas d’une éco-logie punitive, mais d’une écologie responsable et concertée”, a répété Xavier Beulin qui attend aussi des futurs responsables politiques une reconnaissance des efforts réalisés par les agriculteurs.

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