Pépinières : difficile de voir la vie en rose
L’entreprise Michel Taillandier, spécialisée en rosiers de jardin, ressent des difficultés à écouler sa production depuis le début du confinement. Malgré la réouverture des jardineries.
L’entreprise Michel Taillandier, spécialisée en rosiers de jardin, ressent des difficultés à écouler sa production depuis le début du confinement. Malgré la réouverture des jardineries.
à Savennières, l’entreprise de pépinières, Michel Taillandier, spécialisée en rosiers de jardin, est dans la tourmente. à l’instar de l’ensemble de la filière rose. Les ventes sont depuis quelques années en baisse. Une baisse encore plus flagrante depuis le début du confinement.
Des ventes de mars à juin
S’étalant sur 12 ha productifs en rosiers, ce sont 5 personnes (4 salariés et l’exploitant) qui cultivent chaque année 250 000 rosiers. L’entreprise, membre de “Produit en Anjou”, fait partie de la vingtaine de rosiéristes restants en France. « C’est un produit qui est moins en vogue depuis quelques années », s’inquiète Florence Rabineau, salariée, femme de l’exploitant et fille de Michel Taillandier, créateur de l’entreprise il y a 50 ans. La production est ciblée de mars à juin, du stade « vert au stade fleuri ». En ce moment, les ventes s’effondrent. « Les clients achètent des plantes potagères, moins ornementales », témoigne la pépinièriste. Les habitudes des consommateurs semblent s’être tournées vers du consommable.
Réouverture des jardineries
Pourtant, la réouverture des jardineries aurait pu enclencher une nouvelle vague de consommation. Il n’en est rien. « Pour certaines jardineries, cela fonctionne, mais ce n’est pas la majorité », confie Florence Rabineau. Si les rosiers non vendus ne sont pas jetés, la perte de chiffre d’affaires, elle, sera difficilement rattrapable. Pourtant, les conditions sont réunies pour que la culture du rosier se porte à merveille. « Le temps est parfait. Il y a eu de l’eau, les réserves sont présentes, et le soleil est au rendez-vous depuis quelques semaines ! ». Les temps sont durs pour une profession emblématique de la filière des pépinières. En cette période, nombreux sont les chefs d’entreprise, agricoles par exemple, qui s’orientent vers de la vente directe au détail. Difficile pour Michel Taillandier, grossiste avant tout. « C’est compliqué de se projeter vers un métier qui n’est pas le nôtre ».
Article complet dans l'Anjou Agricole du 24 avril 2020