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CAPL
Perles d'Anjou, site unique dans le triage des graines sans gluten

Mise en service au 1er juillet, l'usine Perles d'Anjou a été inaugurée jeudi 19 septembre. Le site de Longué-Jumelles triera, à terme, 25 000 tonnes/an de petites graines, quinoa en tête.

En 2008, une rencontre à Vegepolys entre l'agriculteur angevin Jeannick Cantin et le sélectionneur américain Jason Abbott, avait été le déclencheur du lancement d'une nouvelle culture en Anjou, le quinoa. Cette graine sans gluten venue des plateaux andins a tout de suite intéressé la CAPL, qui continue depuis 15 ans à accroître les contrats de culture. En parallèle, la coopérative a développé la culture de nombreuses petites graines, qui constituent autant de « diversifications valorisantes », comme le souligne Christian Blet, le président de la CAPL. Jeudi dernier, une nouvelle étape a été franchie avec l'inauguration, en présence de plus de 450 personnes, d'une nouvelle unité de triage sur la zone Anjou Actiparc de Longué-Jumelles. "Perles d'Anjou est le premier site coopératif en France dédié exclusivement à la valorisation de graines sans gluten, destinées à l'alimentation humaine", indique fièrement Christian Blet.

Graines sans gluten, bio et non bio

D'une surface de 7 000 m2, l'usine permet de travailler 9 graines sans gluten : le trio de tête quinoa, lentille et pois chiche, qui représente le plus gros des volumes, et toutes les autres, millet, lin, œillette, sarrasin, sorgho blanc et enfin le chia, la toute dernière mise en production. D'autres graines sont actuellement en test à la CAPL.

La majorité de la production est en conventionnel et 10 à 15%, selon les graines, est cultivée en bio. Tout le travail de triage était jusqu'ici effectué dans l'usine de Brissac Loire Aubance, située en agglomération, et qui va rester site de stockage. En effet, l'augmentation des coûts de construction a obligé la CAPL à revoir ses ambitions en termes de stockage pour le site Perles d'Anjou, pour le moment en tout cas.

16 millions d'euros d'investissement

Élaboré en 2019, le projet a mis 5 ans à se concrétiser. Il aura nécessité un investissement de 16 millions d'euros (financé à hauteur de 48 % par Alter Eco, l'agence de développement économique du Maine-et-Loire)  et avec cette originalité d'avoir fait appel au financement participatif au travers de la Scic Perles d'Anjou (lire ci-dessous).

« Le site Perles d'Anjou va permettre de réaliser la mue de la production agricole vers l'agroalimentaire de 2024 et ses exigences de qualité », explique Sébastien Beauvallet, directeur céréales de la CAPL. La demande des gros acheteurs de l'agro-alimentaire (Tipiak, Vivien Paille, Panzani, Lustucru...) pour ces graines est en croissance continue : + 20 % en 5 ans.

Perles d'Anjou aura une capacité de production de 25 000 t de graines par an, en pleine production en 3x8. 10 000 à 12 000 t proviendront en direct des adhérents de la CAPL, dans un rayon d'environ 80 km autour du site. Sur 1 487 agriculteurs apporteurs de céréales, 500 produisent ces petites graines, sur une surface entre 7 000 et 8 000 ha. Le reste, proviendra de sociétés clientes, en triage à façon.

9 personnes sont actuellement employées sur les sites de Brissac et de Perles d'Anjou. Cet effectif devrait atteindre à terme, une quinzaine de salariés. Dans quelques mois, la ligne de triage de Brissac sera transférée à Perles d'Anjou.

Un triage de haute précision

Entre le moment où  les graines sont réceptionnées à l'usine et le moment où elles la quittent en big bags, elles passent dans un enchaînement de machines qui font appel aux technologies les plus pointues. Le quinoa, par exemple, arrive sur le site à 35 % d'impuretés. Dans un premier temps, il passe dans un nettoyeur séparateur qui permet de descendre le taux d'impuretés à 15-20 % maximum. Ainsi nettoyé, le quinoa peut être stocké en attendant la phase suivante. La phase de triage, proprement dite, est réalisée à l'aide d'une ligne de machines, à un débit qui atteindra à terme, 4 tonnes de l'heure. Tout ce processus vise à obtenir un taux de pureté de 99,95 %. Les déchets sont tous évacués vers un site de méthanisation.

Temps de cuisson diminué

Les graines sont triées par leur taille, par leur densité, par leur forme, par leur couleur. "En plus de toutes ces étapes, certaines graines passent par un travail de finition encore plus poussé, explique Sébastien Beauvallet : du décorticage, du polissage et même un petit coup de lustrage, pour faire briller les graines !". Des étapes indispensables pour certains marchés, comme celui de la lentille corail : non décortiquée, elle est grise et non pas orangée... Quant au polissage, il permettra à l'eau de mieux pénétrer dans la graine de quinoa par exemple, et de diminuer le temps de cuisson de moitié.

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