Eau
Phytos : la sécurité avant tout
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Des rencontres techniques pour les agriculteurs du bassin de l’Oudon.
Didier Robin (à droite sur la photo) s’est prêté au jeu de la démonstration en revêtant l’équipement appropriépour la manipulation des produits phytosanitaires.
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Après un premier rendez-vous la semaine dernière sur le rôle de la haie, la Chambre d’agriculture a organisé lundi, avec le Siaep (Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable) du Segréen, une rencontre sur les phytosanitaires sur l’exploitation de Didier Robin, à Chazé-Henry. La première partie de la rencontre était axée sur le stockage des produits phytosanitaires et sur le remplissage du pulvérisateur. La deuxième a porté sur la conduite des céréales avec de faibles niveaux d’intrants.
La visite du local phyto a suscité de nombreuses questions sur l’aspect réglementaire, mais aussi sur le volet sanitaire. Sébastien Fourmond, conseiller à la Chambre d’agriculture, a rappelé que, dans le cadre de la conditionnalité, les produits phyto doivent être stockés dans une armoire spécifique ventilée et fermant à clé. « Un congélateur peut suffire, mais il faut qu’il puisse contenir l’ensemble des produits présents sur l’exploitation à un moment donné », a-t-il précisé.
Stocker les masques à part
Les stocks momentanés doivent aussi être consignés sous clé. Pour pallier le problème, Didier Robin a acheté une armoire supplémentaire et il adapte ses pratiques pour limiter les stocks. Dans l’armoire, les PPNU (Produits phytosanitaires non utilisés) doivent être clairement identifiés avec la mention “à éliminer”. Les produits où figure le symbole de la tête de mort doivent eux aussi être rangés à part. « L’objectif est d’avoir un stockage le plus ergonomique possible », a rappelé le conseiller.
Concernant les protections individuelles, il est possible de stocker les gants, les lunettes de protection et les combinaisons, réservés à cet usage, dans le local, mais pas les masques, qui doivent être rangés dans un autre endroit et dans une boîte étanche, pour conserver leur efficacité. « Le plus important, c’est les gants, car c’est eux qui sont en contact avec la bouillie », a souligné Sébastien Fourmond. Les gants en nitrite ou en néoprène doivent arborer le sigle CE et le logo indiquant qu’ils sont adaptés à la manipulation des produits phytosanitaires. « Il y a la protection de l’environnement, mais aussi la protection de l’homme », a souligné un agriculteur. « Je portais des gants depuis longtemps, mais je ne mettais pas le masque. Désormais, ce sera systématique » a confié Didier Robin.
Évaluer les risques
Sur l’aire de remplissage du pulvérisateur, les agriculteurs ont fait le point sur les moyens à leur disposition pour protéger le réseau d’approvisionnement en eau des risques de siphonage (potence, cuve de préstockage, clapet anti-retour) et de débordements (volucompteur, aire de remplissage bétonnée avec système de récupération), avant d’évoquer les règles d’épandage des fonds de cuve et des eaux de rinçage du pulvérisateur.
Les agriculteurs se sont ensuite rendus sur une parcelle de blé pour évoquer une conduite culturale prenant en compte une réduction des intrants. Innocent Pambou, conseiller à la Chambre d’agriculture, a invité les agriculteurs à observer leurs parcelles avant tout traitement pour évaluer les risques. « Il faut s’assurer que le risque identifié dans la parcelle justifie le coût du traitement ». Un thème qui sera approfondi le 11 avril, date du prochain rendez-vous de ces rencontres, au Gaec de la Baronnière, à Grugé-l’Hôpital.
La visite du local phyto a suscité de nombreuses questions sur l’aspect réglementaire, mais aussi sur le volet sanitaire. Sébastien Fourmond, conseiller à la Chambre d’agriculture, a rappelé que, dans le cadre de la conditionnalité, les produits phyto doivent être stockés dans une armoire spécifique ventilée et fermant à clé. « Un congélateur peut suffire, mais il faut qu’il puisse contenir l’ensemble des produits présents sur l’exploitation à un moment donné », a-t-il précisé.
Stocker les masques à part
Les stocks momentanés doivent aussi être consignés sous clé. Pour pallier le problème, Didier Robin a acheté une armoire supplémentaire et il adapte ses pratiques pour limiter les stocks. Dans l’armoire, les PPNU (Produits phytosanitaires non utilisés) doivent être clairement identifiés avec la mention “à éliminer”. Les produits où figure le symbole de la tête de mort doivent eux aussi être rangés à part. « L’objectif est d’avoir un stockage le plus ergonomique possible », a rappelé le conseiller.
Concernant les protections individuelles, il est possible de stocker les gants, les lunettes de protection et les combinaisons, réservés à cet usage, dans le local, mais pas les masques, qui doivent être rangés dans un autre endroit et dans une boîte étanche, pour conserver leur efficacité. « Le plus important, c’est les gants, car c’est eux qui sont en contact avec la bouillie », a souligné Sébastien Fourmond. Les gants en nitrite ou en néoprène doivent arborer le sigle CE et le logo indiquant qu’ils sont adaptés à la manipulation des produits phytosanitaires. « Il y a la protection de l’environnement, mais aussi la protection de l’homme », a souligné un agriculteur. « Je portais des gants depuis longtemps, mais je ne mettais pas le masque. Désormais, ce sera systématique » a confié Didier Robin.
Évaluer les risques
Sur l’aire de remplissage du pulvérisateur, les agriculteurs ont fait le point sur les moyens à leur disposition pour protéger le réseau d’approvisionnement en eau des risques de siphonage (potence, cuve de préstockage, clapet anti-retour) et de débordements (volucompteur, aire de remplissage bétonnée avec système de récupération), avant d’évoquer les règles d’épandage des fonds de cuve et des eaux de rinçage du pulvérisateur.
Les agriculteurs se sont ensuite rendus sur une parcelle de blé pour évoquer une conduite culturale prenant en compte une réduction des intrants. Innocent Pambou, conseiller à la Chambre d’agriculture, a invité les agriculteurs à observer leurs parcelles avant tout traitement pour évaluer les risques. « Il faut s’assurer que le risque identifié dans la parcelle justifie le coût du traitement ». Un thème qui sera approfondi le 11 avril, date du prochain rendez-vous de ces rencontres, au Gaec de la Baronnière, à Grugé-l’Hôpital.
D. J.