Aller au contenu principal

Alimentation
Plus de légumineuses à graines françaises dans l’assiette

Prévues à l’origine à Angers, les “Rencontres francophones légumineuses” (RFL) se sont déroulées du 9 au 23 mars, en version numérique. Zoom sur les légumineuses à graines pour l’alimentation humaine, cultures pour lesquelles une filière s’organise dans le Grand Ouest, encouragée par le plan de relance.

La demande de légumineuses à graines, notamment de lentilles s’accroît de 10 % par an.
© Pixabay

Lentilles, pois chiche, féveroles... Les protéagineux à graines ont la cote, avec une demande française en croissance de 10 % chaque année.  Les Etats généraux de l’alimentation ont aussi encouragé leur développement en imposant un repas végétarien par semaine en restauration collective. Mais pour l’instant, force est de constater que cet essor profite surtout à l’import, dans un marché mondialisé. C’est dans ce contexte que l’association Leggo, Légumineuses à graines de l’Ouest, regroupant des entreprises du champ jusqu’à l’assiette, vient d’être créée en début d’année.


Structuration
Rayonnant sur les régions Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Centre Val de Loire, elle porte uniquement sur l’alimentation humaine. Elle s’est donnée pour ambition de structurer une filière afin que ce qui est produit dans nos régions y soit consommé et valorisé à sa juste valeur. « Nous cherchons à passer d’une logique de production à une logique de demande », a résumé Tristan Gueneuc, animateur de Leggo, lors des RFL, le 18 mars. Le besoin de mise en relation est prégnant, puisqu’aujourd’hui
« des organismes stockeurs n’arrivent pas à écouler leurs lentilles, et en face, des clients professionnels potentiels n’ont pas connaissance de ces stocks  ! ». Leggo cherche donc à proposer à l’aval une offre cohérente, aussi bien en graines entières qu’en protéines ingrédients fractionnés, et une offre attractive pour se distinguer de l’import, voire exporter. Aujourd’hui, l’industrie de l’ingrédient pèse pour 45 % du marché, les GMS, 45 % également et la restauration hors domicile, 10 %.


Contractualisation
« Ce qui est indispensable pour structurer la filière, c’est de partir des besoins de la RHD et de la grande distribution,  pour arriver à proposer une production qui corresponde aux attentes, a souligné Jean-René Menier, élu de la Chambre d’agriculture de Bretagne, de la Fop et président de Leggo. Aujourd’hui, en légumineuses à graines, le gros problème en France est le manque de variétés.» Il estime aussi que pour les producteurs, le meilleur encouragement à développer les surfaces de légumineuses à graines serait la contractualisation. Comme dans le domaine des légumes en conserve et surgelés,  où 100 % de la production est produite sous contrat. Car produire des légumineuses à graines reste un challenge agro-économique. Intéressantes d’un point de vue de la rotation,  ces productions sont menacées par la bruche, soumises à des variations de rendements interannuelles, sensibles au salissement, concurrencées par les cours plus élevés des autres cultures... Face à ces aléas, « il est donc indispensable que les  collecteurs jouent un rôle tampon, avec des prix garantis pour les producteurs », a insisté Jean-René Menier.

« L’effet Covid est important. L’origine France est de plus en plus demandée par les consommateurs et les industriels, et c’est un point très positif pour les légumineuses françaises »


Valorisation
L’aval est en tout cas très demandeur et la crise sanitaire est venue accentuer la tendance :  « L’effet Covid est important. L’origine France est de plus en plus demandée par les consommateurs et les industriels, et c’est un point très positif pour les légumineuses françaises », a expliqué  Marie de Coninck, responsable commerciale à Alfalfa, une entreprise normande qui propose des légumineuses sèches, pré-cuites, des farines de légumineuses et de légumes déshydratés aux industriels de l’agroalimentaire.
S.H.

Les RFL sont organisées par Terres Inovia, la Chambre d’agriculture pays de la Loire, Vegepolys Valley et l’Esa, avec le soutien de France Relance.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A compter du 1er juillet 2024, le remboursement de la TICPE sur les livraisons de GNR sera directement appliqué en pied de facture. Une victoire syndicale FNSEA-JA qui fait suite aux mobilisations syndicales du début d'année.
Mise en place du tarif réduit du GNR à la pompe

À partir du 1er juillet 2024, les exploitants agricoles bénéficieront directement du remboursement de la TICPE en pied de…

élections législatives
Lettre ouverte de la FDSEA aux candidats aux élections législatives

Madame, Monsieur,

Vous vous êtes portés candidats dans une circonscription du Maine-et-Loire pour les élections…

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou
Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures annuelles…
L'équipe de Modema Agri a intégré ses nouveaux locaux à Baugé le 1er mars.
Une nouvelle agenceà Baugé

Modema Agri vient d'ouvrir une nouvelle agence à Baugé-en-Anjou. Un projet qui marque une nouvelle étape de la réorganisation…

Le plan loup bientôt activé en Anjou

Le préfet  a décidé d'activer le premier niveau du plan loup dans le département. Une cellule de veille devrait être mise…

La délégation JA Pays de la Loire au congrès national dans la Vienne.
Un rapport d'orientation pour maîtriser l'avenir

C'est dans une ambiance bon enfant qu'a eu lieu la 57e  édition du congrès des Jeunes Agriculteurs à Poitiers (Vienne) du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois