Aller au contenu principal

Abattoir
Porci Mauges pousse les murs de son outil d’abattage

A Beaupréau, l’abattoir Porci Mauges s’agrandit et améliore ses outils de travail pour répondre à une demande croissante.

André et Evelyne Chené ont créé leur abattoir en 2010 à Beaupréau.

Depuis sa création, en 2010, l'activité d'abattage de Porci Mauges ne fait que croître. « Au départ, nous abattions 45 porcs par semaine », se souvient André Chené, gérant de l’entreprise familiale basée à Beaupréau. Aujourd’hui, Porci Mauges est un abattoir multi-espèces qui abat principalement des porcins, mais aussi des ovins (moutons, brebis et agneaux), des caprins (chèvres, boucs et chevreaux) et des cervidés. « L’entreprise atteint sa capacité maximale d’abattage. L’atelier est devenu trop petit », constate Evelyne Chené, co-gérante de l’abattoir.
Aujourd’hui, près de 450 éleveurs travaillent, de manière occasionnelle ou régulière,  avec Porci Mauges. « Il y a 11 ans, ils n’étaient que 15...», remarque André Chené.
250 porcs sont abattus chaque semaine. Sans compter l’activité d’abattage d’ovins qui a pris de l’ampleur à la suite de la fermeture de l’abattoir de Challans. L’entreprise a 2 sites : un abattoir et un atelier de découpe à 2 km de distance. « On y découpe aussi des bovins sur un autre site », précise Evelyne Chené. Depuis 2020, les 2 gérants ont entrepris d’agrandir et de moderniser le site de production de Porci Mauges. Le but : augmenter la capacité d’abattage et diversifier son activité en proposant aux éleveurs la fabrication de produits élaborés cuits. « Avec nos travaux, on va pouvoir tout regrouper sur le même lieu. Ce sera plus pratique. »
Ces travaux vont permettre de répondre à la demande croissante de leurs clients : l’élaboration de produits cuits. « Aujourd’hui, on travaille avec un prestataire. Avec ces travaux, on aura notre propre conserverie. » Le bâtiment d’abattage fait  425 m2. Après les travaux, il en fera près de 1 200.

Un long dossier ICPE à monter
L’abattoir a une autorisation pour abattre 25 t/semaine. « Comme nous prévoyons d’augmenter le nombre d’animaux abattus, nous avons réalisé un dossier  ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) ». Une démarche longue et pénible d’après les 2 gérants. « Cela fait 2 ans que nous travaillons dessus avec un cabinet spécialisé », souligne Evelyne Chené.
L’investissement s’élève, au total, à 2,5 millions d’euros. L’abattoir a bénéficié d’une subvention de 780 000 euros dans le cadre du plan France Relance.
Les travaux prévoient un agrandissement de l’aire de déchargement des animaux « pour une accueil de meilleure qualité des animaux dans le cadre de l’amélioration du bien-être animal ». Elle passera de 70 m2 à 130 m2. « Certains jours, il arrive que nous soyons trop restreints. » Après les travaux, une nouvelle aire sera entièrement dédiée aux ovins.

Une nouvelle ligne d’abattage
Les gérants prévoient aussi une nouvelle ligne d’abattage pour les ovins. Aujourd’hui, quand des agneaux doivent être abattus, les salariés doivent tout déplacer pour installer le matériel spécifique à l’abattage d’ovins. « Cet investissement va permettre d’améliorer les conditions de travail de nos salariés ». Finie la manipulation du matériel d’abattage de porcs pour installer celui des ovins.
Autre investissement : une nouvelle aire de lavage avec fumière. « La nôtre n’est plus aux normes », explique André Chené. Pour respecter les mesures de biosécurité, l’abattoir s’équipe d’une nouvelle aire de lavage « avec station de prélavage, de moussage, surpresseur, avec jet d’eau chaude haute pression et d’une station pour désinfecter. C’est une obligation en cas de peste porcine ».
Au final, tout va être agrandi : la zone d’abattage, les frigos, les bureaux, les vestiaires, la salle de pause...
Avec ces travaux et la nouvelle activité de conserverie, le couple Chené pense embaucher 4 à 5 personnes en plus d’ici 3 ans.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois