Aller au contenu principal

Organisation
Pour une représentation au national pour l’anjou

Raphaël Brunet, président de l’Union caprine 49.

Raphaël Brunet espère qu’à terme, la production caprine sera présente dans son ensemble à l’interprofession nationale.
Raphaël Brunet espère qu’à terme, la production caprine sera présente dans son ensemble à l’interprofession nationale.
© AA

Vous assistez cette semaine à l’assemblée générale de la Fnec*, à Rodez, où votre candidature comme administrateur devrait être validée. Quelles sont les préoccupations des producteurs de chèvre actuellement ?

Raphaël Brunet : L’un des sujets que je souhaite voir aborder concerne les nouvelles dispositions de la Pac. Jusqu’à présent, le secteur caprin n’était pas concerné et voici qu’une aide de 20,50 euros/chèvre est prévue. C’est bien sûr positif, puisque cette aide est liée à un système fourrager que l’Union caprine recommande, mais attention aussi à un effet boomerang des laiteries qui pourraient être tentées de profiter de ce soutien pour diminuer le prix du lait payé aux producteurs. 

 

Comment est fixé le prix du lait de chèvre ?

Actuellement, ce sont les laiteries qui fixent, chacune, le prix du lait payé à leurs producteurs. Avec de fortes disparités puisque la fourchette varie de 570 à 

620 euros/1000 litres, primes comprises. En tant que producteur et responsable professionnel, il me semble indispensable que toutes les laiteries soient soutenues dans leur développement, dans leurs recherches de nouveaux débouchés. Je privilégierai donc toujours une politique de développement, qui mise sur le long terme, à une politique de prix, forcément réversible du jour au lendemain.

 

Ce sera l’un de vos objectifs de futur administrateur à la Fnec ?

Absolument. Le poste d’administrateur ouvre la porte de l’Anicap, l’interprofession. La validation de ma candidature donnera deux sièges à la région des Pays de la Loire. Je veux que l’interprofession soit plus forte.

 

Un plan de pérennisation a été mis en place en Poitou-Charentes-Pays de la Loire. Quel objectif avez-vous fixé pour la région ?

En Maine-et-Loire, une commission va réunir tous les acteurs de la filière, sous le pilotage de l’Union caprine, pour déterminer les élevages prioritaires et les suites à donner. S’agira-t-il d’un soutien technique, d’une aide au développement, de conseil de gestions ? Les exploitations disposeront d’un diagnostic afin de discerner les points faibles, les marges de progrès. Une chose est sûre : je souhaite que le développement soit axé sur l’autonomie alimentaire. Rappelons juste que ce poste représente de 40 à 70 % de la marge brute, selon les systèmes.

 

Qu’attendez-vous de cette assemblée générale de la Fnec ?

J’en attends des réponses concrètes sur ce que sera la Pac demain et quel sera son impact sur nos élevages. J’espère aussi qu’à terme, la production caprine sera présente dans son ensemble à l’interprofession nationale. Je pense aussi que le Maine-et-Loire a toute sa place au sein de la Fnec car le département a largement contribué au développement de la production depuis quatre ans. Au plan départemental, la maison de la chèvre n’est pas vide ; nous avons des forces vives, de la détermination, des objectifs. Accompagner les éleveurs caprins de Maine-et-Loire, c’est leur permettre d’acquérir plus vite encore leur véritable dimension.

 Propos recueillis par M.L.-R.

* Fédération nationale des éleveurs de chèvres.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois