Interview
Prix du lait : les éleveurs attendent une avancée rapide
Interview
Pour Pascal Clément, président de la section lait FRSEAO, la situation des producteurs doit s’améliorer d’urgence.
Les spécialistes annoncent de fortes tensions sur les marchés mondiaux des produits laitiers en 2013. Les grandes surfaces se disent favorables à accepter des hausses de tarifs pour les charges subies par les éleveurs. Cela va-t-il profiter rapidement aux producteurs de lait français ?
Pascal Clément : En effet, les économistes, y compris ceux de l’Association des transformateurs laitiers français (NDLR : Atla), annoncent une possible pénurie de produits laitiers au niveau mondial courant 2013 ; certains annoncent même une situation comme celle de 2007… Le problème dans lequel nous sommes aujourd’hui, c’est l’acceptation des hausses de tarifs par la grande distribution française. En plus d’un possible manque de lait en 2013, cette augmentation se justifie d’autant par la flambée des charges subie par les producteurs de lait depuis 2012. Sous la pression des producteurs de lait, les hausses de tarifs devraient passer à la grande distribution dans les semaines qui viennent : c’est ce que les responsables des principales enseignes de distributeurs se sont engagés à faire dans les deux tables rondes qui ont eu lieu dans la région ouest, suite aux actions des dernières semaines. De leur côté, les laiteries se sont engagées à répercuter sans délai ces hausses aux éleveurs. Mais attention, si nous avions un mieux dans l’immédiat, le problème de fond demeure. La dernière loi de modernisation de l’économie laisse les grandes surfaces toutes puissantes face à leurs fournisseurs. Il faut corriger cela au plus vite pour que le marché fonctionne et que les agriculteurs ne soient pas éternellement la variable d’ajustement de toute la chaîne.
Comment ces annonces vont-elles se traduire concrètement sur le prix du lait payé aux producteurs ?
Dans l’immédiat, il doit y avoir une hausse exceptionnelle sur le prix du lait payé aux producteurs aux mois d’avril et mai. Certaines entreprises ont commencé à annoncer des prix du lait à moins de 290 €/1000 litres : même s’il est vrai que la saisonnalité joue négativement sur ces deux mois-là, cela est totalement inacceptable. Pour les valeurs exactes, il appartient aux OP de conclure la discussion avec les entreprises. Nous n’oublions pas non plus que les coops doivent montrer l’exemple. Nous sommes donc dans l’attente d’annonces positives dans les jours qui viennent, sinon… Atla a annoncé la semaine dernière un prix du lait pour 2013 qui pourrait atteindre celui de 2008, soit environ 336 €/1 000 litres ; il va falloir rapidement corriger les prix payés pour arriver à cette moyenne, car pour l’instant nous en sommes très loin.
Pascal Clément : En effet, les économistes, y compris ceux de l’Association des transformateurs laitiers français (NDLR : Atla), annoncent une possible pénurie de produits laitiers au niveau mondial courant 2013 ; certains annoncent même une situation comme celle de 2007… Le problème dans lequel nous sommes aujourd’hui, c’est l’acceptation des hausses de tarifs par la grande distribution française. En plus d’un possible manque de lait en 2013, cette augmentation se justifie d’autant par la flambée des charges subie par les producteurs de lait depuis 2012. Sous la pression des producteurs de lait, les hausses de tarifs devraient passer à la grande distribution dans les semaines qui viennent : c’est ce que les responsables des principales enseignes de distributeurs se sont engagés à faire dans les deux tables rondes qui ont eu lieu dans la région ouest, suite aux actions des dernières semaines. De leur côté, les laiteries se sont engagées à répercuter sans délai ces hausses aux éleveurs. Mais attention, si nous avions un mieux dans l’immédiat, le problème de fond demeure. La dernière loi de modernisation de l’économie laisse les grandes surfaces toutes puissantes face à leurs fournisseurs. Il faut corriger cela au plus vite pour que le marché fonctionne et que les agriculteurs ne soient pas éternellement la variable d’ajustement de toute la chaîne.
Comment ces annonces vont-elles se traduire concrètement sur le prix du lait payé aux producteurs ?
Dans l’immédiat, il doit y avoir une hausse exceptionnelle sur le prix du lait payé aux producteurs aux mois d’avril et mai. Certaines entreprises ont commencé à annoncer des prix du lait à moins de 290 €/1000 litres : même s’il est vrai que la saisonnalité joue négativement sur ces deux mois-là, cela est totalement inacceptable. Pour les valeurs exactes, il appartient aux OP de conclure la discussion avec les entreprises. Nous n’oublions pas non plus que les coops doivent montrer l’exemple. Nous sommes donc dans l’attente d’annonces positives dans les jours qui viennent, sinon… Atla a annoncé la semaine dernière un prix du lait pour 2013 qui pourrait atteindre celui de 2008, soit environ 336 €/1 000 litres ; il va falloir rapidement corriger les prix payés pour arriver à cette moyenne, car pour l’instant nous en sommes très loin.