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Quand les plantes prennent la voie du net

Le confinement a engendré un formidable développement de la vente en ligne, comme en témoignent plusieurs professionnels lors d’une table ronde, lundi 14 septembre.

Pour Marie Levaux, présidente de la FNPHP, les professionnels du végétal ont tout intérêt à  s’intéresser de près au commerce et conseil en ligne : « le digital est un outil qui permet de renforcer les rapports humains dans nos métiers ».
Pour Marie Levaux, présidente de la FNPHP, les professionnels du végétal ont tout intérêt à s’intéresser de près au commerce et conseil en ligne : « le digital est un outil qui permet de renforcer les rapports humains dans nos métiers ».
© AA

Avec le confinement, beaucoup de Français se sont tournés vers les achats de végétaux en ligne. Mais pour cela, les entreprises ont dû s’adapter à cette situation totalement inédite.  à l’annonce du confinement, « on avait deux seuls canaux de distribution ouverts, internet et la grande distribution, rappelait lundi, lors du Salon du végétal digitalisé, Mickaël Mercier, président de l’interprofession Val’hor. Avant la crise, internet représentait entre 1 et 2 % et la grande distribution, 15 % ».

Retours d’expérience contrastés Les ventes en ligne ont largement bénéficié de la crise. «  En 24 heures, les ventes ont explosé. Nos chiffres ont été multipliés par 3, et cela s’est maintenu pendant 3 mois », explique Adrien Moreau, responsable des achats de l’entreprise Promesse de fleurs implantée dans le département du Nord. Et après ? L’engouement ne s’est pas démenti. «  Nous sommes restés sur des chiffres d’affaires deux fois supérieurs à ceux d’avant le confinement ». Le site a reçu plus de 2 millions de visiteurs par mois. L’entreprise a recruté entre 30 000 et 35 000 nouveaux clients. Promesse de fleurs a la particularité d’être une entreprise “pure player”, qui réalise tout son chiffre d’affaires en ligne. Répondre à ce surcroît de commandes ne lui a pas particulièrement posé de problème.

En revanche, pour les entreprises moins présentes sur le web, commercialiser en digital peut représenter une vraie révolution. C’est le cas de Marie Levaux, directrice des établissements horticoles du Cannebeth (Hérault) et présidente de la FNPHP : « on avait un outil de vente par correspondance, très discret, pour valoriser nos collections botaniques.... Quand le confinement est arrivé, on a changé de métier pendant quelques semaines, on s’est cru chez Amazon, dans des proportions très différentes ! On a découvert un métier qu’on ne connaissait pas ». La tendance se confirme, dans des proportions moindres bien sûr, depuis.

Pascal Renaud, gérant des pépinières Giquiaud en Loire-Atlantique, s’est lui aussi trouvé confronté à « une augmentation sans commune mesure des ventes en ligne », passant de 20 à 30 commandes/jour à 400 commandes jour, pendant 15 jours. L’entreprise a été confrontée à plusieurs problèmes : l’arrêt d’un transporteur et le système informatique de l’entreprise insuffisamment dimensionné pour de tels volumes. « Il y a eu beaucoup d’insatisfaction client, on a du mal à le vivre », témoigne le professionnel. Mais l’expérience a contribué à faire connaître son site en local.

Durant cette période, des freins ont été levés. Les consommateurs se rendant compte que, dans leur grande majorité, les plantes voyageaient bien, hésitent moins qu’avant à en commander sur le web.  Et la marge de progression est large : aujourd’hui, précise Adrien Moreau, on estime que moins de 5 % des plantes vendues en France le sont sur internet, « alors que tous les autres commerces liés au loisirs sont à 15-20 % de ventes sur le net ». Un développement à réfléchir en tenant compte des enjeux environnementaux et d’empreinte carbone des produits. S.H.

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