Quinze installations grâce au travail de la Safer
La Safer Maine-Océan travaille à la préservation du foncier.
« Dans le Maine-et-Loire, le prix du foncier est à la hausse, en 2014 », constate Gabriel Amiaud, directeur départemental de la Safer Maine-Océan section Maine-et-Loire lors du forum du foncier, mercredi 4 mars à Angers. La moyenne ? 3 000 euros par hectare. Une tendance haussière tant au niveau départemental que national. La région où le prix est le plus à la hausse ? Le Segréen qui subit l’influence des prix de la Mayenne bien plus élevés que ceux du Maine-et-Loire. Les Mauges bénéficient de prix moins élevés que le reste du département. Allant de 1 900 à 2 900 euros. « D’une manière générale, le prix du foncier est moins cher en France que dans les autres pays. Et les nouvelles contraintes environnementales incitent les agriculteurs à augmenter leurs surfaces », explique Rémy Silve, directeur général de la Safer Maine-Océan. Deux raisons qui génèrent une pression forte sur le foncier. « En plus, les terres des Pays-de-la-Loire sont très attractives pour les agriculteurs des autres régions voisines. »
Dans cette hausse, la Safer joue un rôle de régulateur de marché. « Si elle estime le prix du bien exagéré par rapport au prix du marché, elle peut exercer son droit de préemption avec révision de prix, explique le président de la Safer Maine-Océan Daniel Boittin. Souvent quand nous avons recours à cette procédure, le vendeur retire le bien de la vente, malheureusement. »
En 2014, dans le Maine-et-Loire, la Safer a acquis 1 092 hectares pour 9,4 millions d’euros. Ce qui correspond à 148 actes. Elle a rétrocédé 1 139 hectares pour 11,9 millions d’euros. Parmi les rétrocessions, près de la moitié a favorisé une installation, soit 553 hectares. 232 hectares (20 % des rétrocession) ont servi à des consolidations et 20 % à des maintiens de fermiers (soit 229 hectares). Des rétrocessions qui correspondent aux objectifs fixés par la Safer. Comme celui du renouvellement des générations. « En 2014, la Safer a permis l’installations de 15 jeunes : 10 avec les aides publiques et 5 sans les aides », précise l’un des conseillers de la Safer.
H.R.