Solidarité
Rare et précieuse, la paille sera utilisée avec parcimonie cet hiver
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Plus de 11 500 tonnes de paille ont été achetées dans le cadre de l’opération mise en place par la FDSEA.
La totalité de la paille provenant de l’Eure est parvenue dans les exploitations. On livre aujourd’hui celle de la Somme et d’Espagne.
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Il me faut 60 tonnes de paille chaque année pour mes vaches laitières. Cet été, j’en ai récolté trois fois moins que d’habitude… J’ai dû commander 40 tonnes. Mais au prix où elle est, je vais l’économiser, assure Joseph Brochard, de Saint-Philbert-en-Mauges. Heureusement, mes vaches sont en logettes et mes besoins en paille sont limités. Mais je vais quand même laisser les animaux en prairie le plus longtemps possible ». Comme cet éleveur, près de 350 agriculteurs du département ont bénéficié ou vont bénéficier de l’opération paille organisée par la FDSEA, cet été, devant l’ampleur de la pénurie. Au total, 11 500 tonnes ont été achetées dans l’Eure, dans la Somme et jusqu’en Espagne. S’il a fallu aller chercher de la paille si loin, c’est que les besoins ont été connus assez tard. Un appel a été lancé aux exploitants des départements du nord de la Loire afin qu’ils cessent, s’il en était encore temps, le broyage. Les distances de transport ayant renchéri le coût de la marchandise, la FDSEA et la FRSEA ont décidé de solliciter des aides du Conseil général et du Conseil régional afin d’atténuer ces surcoûts.
Parcelles détrempées
Gérard Bourdet, à La Pouëze, a eu, lui aussi, des parcelles de céréales détrempées par la pluie et n’a pas pu rentrer les 100 tonnes nécessaires chaque année pour son élevage (160 000 litres de lait, 35 à 40 vaches allaitantes, des taurillons). Il a commandé 20 tonnes pour l’instant et retardera le plus possible l’entrée des animaux en bâtiment. L’éleveur ne délaisse aucune solution de substitution : foin de mauvaise qualité, sciure de bois… « Dire que l’année dernière, j’avais trop de paille et que j’en ai vendu à mes voisins. Si j’avais su… ».
Parcelles détrempées
Gérard Bourdet, à La Pouëze, a eu, lui aussi, des parcelles de céréales détrempées par la pluie et n’a pas pu rentrer les 100 tonnes nécessaires chaque année pour son élevage (160 000 litres de lait, 35 à 40 vaches allaitantes, des taurillons). Il a commandé 20 tonnes pour l’instant et retardera le plus possible l’entrée des animaux en bâtiment. L’éleveur ne délaisse aucune solution de substitution : foin de mauvaise qualité, sciure de bois… « Dire que l’année dernière, j’avais trop de paille et que j’en ai vendu à mes voisins. Si j’avais su… ».
S.H.