Arboriculture
Redonner des perspectives économiques
Le nouveau président de la FNPF a participé à l'assemblée générale du SDPF. Il succède à Bruno Dupont.
Si le secteur de l’arboriculture reste pourvoyeur de main-d'œuvre (10,2 % des EPT en Maine-et-Loire en 2011), l'emploi a fortement chuté en dix ans, suivant en cela la diminution progressive de la surface des vergers.
On enregistre aujourd'hui 3 607 hectares de vergers contre 5 300 avec un nombre d'équivalents temps plein de 1949 contre 2 350 soit 17 % en moins. La diminution est d'autant plus importante en terme de contrats signés, en recul de 35,7 % du fait des emplois saisonniers.
Parallèlement, la récolte sur la décennie est en recul de 39 % en val de Loire. Autant dire que les propos du nouveau président de la FNPF, Luc Barbier, qui succède à Bruno Dupont à la tête de la structure nationale, ne pouvaient qu'aller dans le sens des arboriculteurs de Maine-et-Loire : "qu'on sorte enfin de l'ornière. J'ai pour ambition de redonner des perspectives économiques favorables aux producteurs de fruits".
Pour sortir de l'ornière, encore faudrait-il que les perspectives soient encourageantes. Or, les aléas climatiques du début de l'année sont venus perturber les prévisions du verger ligérien à tel point qu'un dossier Calamités agricoles a été déposé par la profession.
Pour sortir de l'ornière, il faudrait aussi que les entreprises gagnent en compétitivité. L'allègement des charges, telles qu'elles sont en place depuis quelques mois, doivent, pour les arboriculteurs, être maintenues voire élargies.
De même, la profession verrait d'un très mauvais œil qu'on vienne mettre des bâtons dans les roues des plate-formes de cueillette. Une réglementation concernant le travail en hauteur, défini dans le code du travail, risque en effet d’interdire les traîneaux de cueille, en attente d'homologation. Un dossier que les arboriculteurs de Maine-et-Loire souhaitent voir pris en charge au niveau national pour que ce type de travail soit requalifié dans le Code rural. Dans l'attente, Bruno Dupont s'est montré inflexible : "la production arboricole implique de facto du travail en hauteur. La moindre intervention de l'administration sur ces traîneaux entraînera immédiatement des actions de notre part", prévient le président départemental. "Je n'admettrai pas que la cueillette soit interrompue". Un avertissement sans frais reçu cinq sur cinq par Pierre Bessin, le nouveau DDT qui assistait à sa première assemblée générale après la période de réserve imposée par les récentes élections. Il s'est engagé à suivre le dossier une fois muni des éléments techniques nécessaires.
M. L.-R.
Portrait
Luc Barbier, 45 ans, 4 enfants, est originaire de Meurthe et Moselle. Il produit, sur 21 ha, de la prune mirabelle, quetsche et un peu de cerise.Impliqué dans la FNPF, il est également responsable d'OP et trésorier de coopérative. Le nouveau président de la FNPF annonce "un changement dans la continuité et une approche des dossiers Diff.