Veaux de boucherie
Rémunération des éleveurs de veaux de boucherie : le vrai du faux
Veaux de boucherie
Le point avec Bernard Mainfroid, en particulier sur la reversion de la prime à l’abattage aux entreprises.
Un débat s’instaure par presse interposée sur la situation des éleveurs de veaux de boucherie et en particulier sur la prime à l’abattage récupérée par les entreprises. L’Anjou agricole a voulu faire le point avec Bernard Mainfroid, président de la Section départementale veaux de boucherie.
Est-il normal que les éleveurs de veaux de boucherie reversent leur Prime à l’abattage (PAB) aux entreprises ? Ce débat crée une polémique. Qu’en est-il réellement ?
Bernard Mainfroid : Cette production étant presque totalement en intégration, les éleveurs sont rétribués par l’intégrateur sur la base d’une marge, sachant que l’entreprise fournit les veaux, les aliments et les produits vétérinaires. Depuis la réforme de la Pac de 2003, l’Europe compense la baisse des soutiens des productions par des aides directes aux producteurs. La production de veaux de boucherie est dans cette situation et les producteurs perçoivent 50 € par veaux abattus (avant stabilisateur et modulation). Seuls les producteurs peuvent percevoir cette prime.
Depuis la réforme, dans le calcul de la marge, les intégrateurs ont incorporé les primes PAB et ont demandé aux producteurs de leur reverser l’équivalent de la prime. Après négociation, deux tiers de la prime étaient reversés, l’autre partie restant aux éleveurs auxquels il était demandé à l’époque d’investir pour la mise aux normes des bâtiments. Les éleveurs qui ont fait le choix de ne pas être intégrés perçoivent, bien sûr, l’intégralité de la compensation mais ils n’ont pas la sécurité de la marge. Le débat n’est donc pas si la prime est reversée ou non, mais quelle est la rémunération pour les éleveurs ? Comment rééquilibrer l’offre et la demande ? Quelle compensation pour les producteurs qui actuellement subissent, soit des vides sanitaires rallongés, soit des taux de remplissage faibles, soit les deux ? Le ministère de l’Agriculture et l’interprofession négocient des mesures depuis plusieurs mois. Il est temps que les actes se concrétisent et que les éleveurs retrouvent un revenu décent, ce qui n’est plus le cas depuis plusieurs mois.
Propos recueillis par Sylvain Daury
Est-il normal que les éleveurs de veaux de boucherie reversent leur Prime à l’abattage (PAB) aux entreprises ? Ce débat crée une polémique. Qu’en est-il réellement ?
Bernard Mainfroid : Cette production étant presque totalement en intégration, les éleveurs sont rétribués par l’intégrateur sur la base d’une marge, sachant que l’entreprise fournit les veaux, les aliments et les produits vétérinaires. Depuis la réforme de la Pac de 2003, l’Europe compense la baisse des soutiens des productions par des aides directes aux producteurs. La production de veaux de boucherie est dans cette situation et les producteurs perçoivent 50 € par veaux abattus (avant stabilisateur et modulation). Seuls les producteurs peuvent percevoir cette prime.
Depuis la réforme, dans le calcul de la marge, les intégrateurs ont incorporé les primes PAB et ont demandé aux producteurs de leur reverser l’équivalent de la prime. Après négociation, deux tiers de la prime étaient reversés, l’autre partie restant aux éleveurs auxquels il était demandé à l’époque d’investir pour la mise aux normes des bâtiments. Les éleveurs qui ont fait le choix de ne pas être intégrés perçoivent, bien sûr, l’intégralité de la compensation mais ils n’ont pas la sécurité de la marge. Le débat n’est donc pas si la prime est reversée ou non, mais quelle est la rémunération pour les éleveurs ? Comment rééquilibrer l’offre et la demande ? Quelle compensation pour les producteurs qui actuellement subissent, soit des vides sanitaires rallongés, soit des taux de remplissage faibles, soit les deux ? Le ministère de l’Agriculture et l’interprofession négocient des mesures depuis plusieurs mois. Il est temps que les actes se concrétisent et que les éleveurs retrouvent un revenu décent, ce qui n’est plus le cas depuis plusieurs mois.
Propos recueillis par Sylvain Daury