Aller au contenu principal

Économie
Rencontre entre la FRSEA-JA et la brigade de contrôle de la LME*

Trois questions à Daniel Filly, directeur de la DGCCRF, suite à la rencontre du 28 juillet, à Nantes.

De gauche à droite : Gaël Drouet (JA Pays de la Loire), Michel Dauton (président FD 72), Christiane Lambert (présidente FD 49), Joël Limouzin (président FD 85), Philippe Jehan (secrétaire général FD 53), Christophe Labour (secrétaire général FNSEA 44).
De gauche à droite : Gaël Drouet (JA Pays de la Loire), Michel Dauton (président FD 72), Christiane Lambert (présidente FD 49), Joël Limouzin (président FD 85), Philippe Jehan (secrétaire général FD 53), Christophe Labour (secrétaire général FNSEA 44).
© AA

Mardi 28 juillet, dans les locaux du ministère des Finances à Nantes, les représentants de chaque FDSEA-FNSEA et de JA de la région Pays de la Loire ont rencontré Daniel Filly, directeur de la DGCCRF, Patrice Le Gousse, responsable régional de la brigade LME et Jean-Jérôme Jung, inspecteur référent de Loire-Atlantique, accompagnés par Philippe de Guénin (Draaf des Pays de la Loire). Ce premier échange de plus de deux heures a permis de faire le point sur les missions de la brigade de contrôle de la LME et sur les procédures d’enquête. Ce travail va se poursuivre par des rencontres avec les inspecteurs départementaux.

Suites aux actions syndicales de la FNSEA et JA de la mi-juin, une brigade de contrôle de la LME a été installée. Quelle est sa composition et quelles sont ses missions ?
Daniel Filly : Cette brigade a été confirmée par Christine Lagarde en juin. Elle est composée de douze enquêteurs de la DGCCRF pour la région, auxquels sont associés des inspecteurs départementaux et un chef de file régional.
Depuis la réunion à Bercy, sous l’autorité de Michel Barnier et Luc Chatel, il existe désormais un interlocuteur par département en la personne d’un inspecteur départemental. De plus, les missions ont été recentrées sur le contrôle de la bonne application de la LME.
Intensifier les enquêtes relatives aux relations commerciales entre les distributeurs et les fournisseurs est l’un des travaux importants de la brigade. Concrètement, il s’agit de vérifier l’existence d’un contrat entre fournisseur et distributeur sur lequel les conditions de ventes sont précisées. En l’absence de ce document ou de son non-respect, par exemple, la DGCCRF constitue un dossier qu’elle dépose auprès du juge civil pour jugement.
Si la brigade peut demander des sanctions pour des raisons de non-respect de contrat, de pratiques commerciales illégales, elle ne peut agir sur le niveau des marges constatées. Aucun texte n’encadre le niveau des marges réalisées. C’est pour cela que le travail syndical est indispensable pour dénoncer les abus.

Comment sont orientées vos enquêtes ?
La brigade de la LME est un réseau rattaché à la DGCCRF, elle-même rattachée au ministère des Finances.
Les enquêtes menées en Pays de la Loire s’intègrent à des études nationales, commandées par le ministère des Finances.
Dans le cadre de l’observatoire des prix et des marges, la brigade de la LME a participé aux études réalisées sur le porc et le lait, diligentées par le ministère.
Les distributeurs et les fournisseurs enquêtés pour ces études ont été définis au niveau national, en fonction de pratiques qu’ils réalisent déjà, connues des services de la Répression des fraudes. Un travail particulier est également engagé sur les fruits et légumes.
Nous prenons acte et nous informerons le ministère, de la demande de la FRSEA et de JA d’intégrer des produits de viande bovine (ex : steak haché et steak tranché) à cet observatoire.
Les enquêtes peuvent aussi être orientées suite à des plaintes adressées aux inspecteurs départementaux. Bien évidemment, le nom du plaignant est tenu secret.
Les enquêteurs analysent la plainte et réalisent des enquêtes de terrain pour trouver des faits et des preuves confirmant ou infirmant cette dernière.
Si l’objet de la plainte est confirmé, la DGCCRF engage les actions nécessaires pour remédier au préjudice constaté.

Une communication est-elle envisagée sur les résultats, le travail réalisé par cette brigade ?
Nous n’avons pas de liberté de choix au niveau régional sur ce sujet. Les enquêtes réalisées sont propriété du ministère des Finances et c’est en cette instance qu’est actée la volonté de diffuser ou non les résultats.
Par contre, la brigade peut communiquer plus largement sur son fonctionnement et sur l’application de la loi afin que chaque acteur du commerce connaisse mieux ses obligations mais également ses droits.

Recueilli par Céline Joly

* LME : Loi de modernisation de l’économie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois