EAU
Réserves d’eau pour l’irrigation : les réunions mobilisent 120 agriculteurs
Quatre réunions d’information ont été organisées depuis
fin novembre à l’attention des irrigants.
Environ 120 agriculteurs ont participé aux réunions d’information sur la création de réserves d’eau pour l’irrigation organisées par la Chambre d’agriculture et la FDSEA. Jeannick Cantin et Pascal Laizé ont rappelé que ces rencontres s’inscrivent dans le plan départemental d’adaptation de l’agriculture angevine au changement climatique lancé par la profession (lire page 5).
Ce programme intègre des travaux pour limiter la dépendance à l’eau au niveau des d’exploitations d’élevage, identifier des alternatives à l’irrigation, améliorer l’efficience de l’irrigation et mobiliser de nouvelles ressources en eau.
Les réunions avaient pour but de répondre à la demande croissante des agriculteurs d’information et d’accompagnement pour leurs projets de réserves. Au programme :
l’intégration d’un projet d’irrigation dans le fonctionnement de l’exploitation, les aspects techniques, réglementaires et économiques d’un projet de création de retenue.
Les questions des exploitants ont porté en premier lieu sur les possibilités locales de mobiliser les différentes ressources en eau disponibles, sur les difficultés rencontrées dans les projets de création de réserves (présence de zones humides notamment) ou sur les démarches pour agrandir une réserve existante.
Dans tous les cas, il convient de s’assurer dans un premier temps que la ressource envisagée est mobilisable d’un point de vue technique et réglementaire, en intégrant les aspects individuels de l’ouvrage ou du prélèvement mais aussi les aspects territoriaux (bassin versant ou nappe d’eau).
Pour la création d’une réserve d’eau, si une zone humide est identifiée sur le site, dans un premier temps, un autre site doit être envisagé, sinon le projet doit intégrer des compensations. La Chambre d’agriculture travaille actuellement sur l’évaluation des fonctions réelles des zones humides, et des solutions concrètes de compensations.
Pour l’agrandissement d’une réserve existante, la démarche réglementaire est la même que pour une création : il faut faire intervenir la police de l’eau (DDT) sur le site, et faire une déclaration auprès de l’administration.
C’est dans les Mauges que le plus grand nombre de projets (collectifs et individuels) émerge, surtout pour la sécurisation de la production des fourrages.
Concernant l’accompagnement des projets par des aides financières, la question reste en suspens. La FDSEA et la Chambre d’agriculture ont à nouveau interpellé le préfet, le Conseil général et les réseaux nationaux pour demander que la mobilisation de nouvelles ressources puisse continuer à faire l’objet de subventions.