Gestion
Revenus agricoles 2007 : une amélioration contrastée
L’Afga et la Chambre d’agriculture viennent de publier les résultats de leur étude
de groupe 2007. L’amélioration globale cache d’importantes disparités.
Plus 13 %, soit 2 000 euros en valeur. Les revenus agricoles se sont globalement améliorés l’année dernière en Maine-et-Loire, bénéficiant de la hausse des cours des céréales et de celle du lait, sans prendre encore de plein fouet l’effet de l’augmentation des concentrés et de l’énergie. Ils suivent la tendance nationale qui est de 17 % d’augmentation (lire ci-dessous). Les services de la Chambre d’agriculture et de l’Afga viennent de publier, comme chaque année depuis 1996, ces résultats dans une brochure de 4 pages. L’étude porte sur échantillon de 1 800 exploitations agricoles, assez représentatives des productions du Maine-et-Loire. On y apprend, notamment, que la surface par exploitation a progressé de dix hectares en moyenne depuis 10 ans, et de 8 hectares par UTA (Unité de travail agricole). Pour maintenir leur revenus, les agriculteurs ont aussi augmenté de 30 % leur capital investi. Une publication plus détaillée, avec des analyses production par production, sera disponible fin juillet.
Le résultat courant moyen s’établit à 16 600 euros par UTA. « Cette progression cache de grandes disparités. Il faut noter que les revenus supérieurs à 15 000 euros sont plus nombreux, mais qu’un cinquième des exploitations dégagent des revenus inférieurs à 7 500 euros », souligne d’emblée Jean-Paul Piet, président de l’Afga (voir graphique ci-dessus). « Il y a toujours eu des productions cycliques. Mais ce qui est préoccupant, c’est que certaines exploitations restent structurellement dans les tranches de revenu les plus basses, commente Laurent Lelore, président du pôle conseil aux entreprises de la Chambre d’agriculture. Nos organismes accompagnent ces exploitations au quotidien en termes d’appui à la gestion, d’écoute, de conseil ». L’étude confirme aussi l’importance des capitaux engagés par travailleur, près de 180 000 euros, avec un revenu dégagé inférieur à 10 % de ce capital engagé. L’évolution positive des revenus est due en grande partie à l’effet prix des céréales en 2007, dont les cours sont passés de 110 à 200 euros la tonne, avec des intrants achetés l’année précédente. Les cours actuels des engrais azotés, qui sont passés de 240 euros la tonne à 450 aujourd’hui, devraient changer la donne pour 2008.
S.H.