Salon de l’agriculture : les dernières annonces du gouvernement
Si le salon de l’agriculture 2017 a fait le plein de visites politiques, année d’élection présidentielle oblige, le gouvernement sortant a tout de même fait quelques annonces, notamment la prolongation du plan de refinancement des exploitations agricoles, et sur la méthanisation.
Dernier salon de l’agriculture avant l’élection présidentielle, l’évènement qui s’est tenu à Paris du 25 février au 5 mars a reçu la visite de nombreux politiques, dont le président de la République. François Hollande a inauguré le salon le 25 février et rencontré comme à chaque fois les responsables agricoles, auxquels il a annoncé une prolongation du Pacte de consolidation et de refinancement des exploitations agricoles (PCREA), mis en place en octobre par Manuel Valls. Le dispositif, qui prévoit la prise en charge de garantie des prêts par la BPI et le cofinancement par l’Etat de l’année blanche bancaire, initialement prévu jusqu’au 31 mars, est ainsi prolongé au 30 juin. Une partie des aides pourrait également servir à financer des audits pour les exploitations en difficulté, a de son côté précisé le Premier ministre Bernard Cazeneuve, lors de sa venue au salon le 27 février. Le ministère de l’Agriculture estime que 20 000 à 30 000 exploitants pourraient être intéressés.
Méthanisation
La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a de son côté annoncé, le 26 février, la prolongation de la durée des contrats d’électricité produite par la méthanisation, ces derniers passant de 15 à 20 ans. Les acheteurs d'électricité doivent adresser avant le 30 avril 2017 aux producteurs un avenant à leur contrat d'achat, précise un arrêté du 24 février.
La ministre a également annoncé la parution des textes sur l’autoconsommation, permettant aux producteurs d’énergie de la consommer et de revendre le surplus sur le réseau. Une bonne nouvelle pour les agriculteurs méthaniseurs à qui cela « redonne du pouvoir d'achat », a indiqué Ségolène Royal.Défense des produits français
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a quant à lui insisté sur la défense des produits français, saluant le travail qui a été fait sur l’étiquetage de l’origine, un étiquetage qui assure « la protection du modèle agricole français ». Il s’agit pour lui de « protéger l'agriculture française à l'égard de l'entrée sur notre territoire national de produits qui n'ont pas les mêmes garanties », a-t-il rappelé, avant d’évoquer par ailleurs « l’appétence » des autres pays pour les produits d’origine française.
Une position également rappelée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, qui espère que l’expérimentation française sur l’étiquetage d’origine de la viande et du lait dans les produits transformés sera par la suite étendue dans l’Union européenne.
Pour son cinquième et dernier salon de l’agriculture, le ministre, interrogé dans la social room de la FNSEA, estime que « la morosité est toujours là, mais on voit en même temps se rouvrir des perspectives ». Un travail important reste à mener par la profession et les pouvoirs publics, notamment dans l’organisation des filières.