Se poser la question de son temps de travail
Seenovia a organisé jeudi 4 février, un rendez-vous "Seenoviales lait" en visio-conférence, sur le thème : "comment réduire la charge de travail ? "
Seenovia a organisé jeudi 4 février, un rendez-vous "Seenoviales lait" en visio-conférence, sur le thème : "comment réduire la charge de travail ? "
Savez-vous combien d'heures vous effectuez par an sur votre exploitation ? En faites-vous plus, ou moins de 2 500 heures, le temps moyen observé pour un éleveur laitier ? Ou pensez-vous que lorsqu'on aime, on ne compte pas ? Mesurer le temps de travail, pour avoir des repères et pouvoir se comparer à des exploitations aux systèmes similaires peut s'avérer utile et n'est pas une perte de temps, a expliqué en susbtance Frédéric Tattevin, responsable de marché à Seenovia, lors d'une conférence à distance, le 4 février.
Pour commencer, il faut calculer. Car un simple sondage donnerait des chiffres approximatifs, et cela est normal : « on a, en général, tendance à sous-estimer le temps passé dans une tâche, explique Frédéric Tattevin. On oublie aussi de prendre en compte les temps morts. » En outre, le temps diffère aussi en fonction du type de personnalité de l'agriculteur (simplificateurs, organisés, perfectionnistes...). « L'écart va de 25 à 40 heures de travail par UBG et par an », note l'intervant.
Les éleveurs laitiers en silo ouvert effectuent, en moyenne, 2 350 heures annuelles, soit 6,60 heures pour produire 1 000 l de lait. Ceux en bio passent, toujours en moyenne, 2 190 heures par an au travail. Il leur faut 9 heures pour produire 1 000 l de lait.
Et enfin, les éleveurs robotisés font 2 240 heures par an en moyenne et mettent 4,7 heures pour produire 1 000 l. « On ne gagne pas beaucoup de temps de travail en passant au robot. En revanche, la robotisation est une vraie piste pour réorganiser son travail et réduire la pénibilité physique, qui est considérée comme préoccupante par plus de la moitié des éleveurs », souligne Frédéric Tattevin.
En lait, 63 % du temps est pris par le travail d'astreinte, non différable et non concentrable, 16 % par les travaux liés aux surfaces agricoles et 21 % par les travaux généraux, plus facilement déplaçables.