Elevage
Séance photos pour les jersiaises
Jeudi 20 février, le photographe Guillaume Moy est venu effectuer une séance de prises de vue à l'élevage Gaborit, à Maulévrier.
Jeudi 20 février, le photographe Guillaume Moy est venu effectuer une séance de prises de vue à l'élevage Gaborit, à Maulévrier.
"J'arrive juste de Suisse où j'ai photographié des prim'holstein. Je pars en Allemagne demain, ensuite il y aura le Salon de l'agriculture". Très occupé, le photographe Guillaume Moy, spécialisé dans les photos de vaches sur les concours et en élevage, rayonne sur l'Europe entière. Il a passé une journée la semaine dernière, sur l'élevage Gaborit à Maulévrier, à la demande de Pierre-Yves Gaborit. "Je voulais avoir une photo souvenir de Hotmail et de cinq de ses filles", a expliqué l'éleveur de vaches jersiaises, entouré de beaucoup de monde pour l'aider à préparer cette journée. Si tant d'attention est portée à Hotmail, c'est qu'il s'agit d'une vache multi-médaillée, d'une exceptionnelle longévité. Âgée de 14 ans, actuellement dans sa 11ème lactation, elle s'est notamment distinguée en remportant le titre de suprême championne au Space, en 2021.
"C'est le bon timing, car toutes les vaches ont un stade de lactation cohérent. Il fallait prendre en compte cela pour pouvoir réaliser une belle photo", a souligné Pierre-Yves Gaborit. Est passée également à la séance photo la vache Rigolotte, non apparentée à Hotmail, mais sélectionnée cette année pour le Salon de l'agriculture (elle concourt ce vendredi 28 février).
Une préparation de type concours
La préparation des vaches a débuté trois jours avant. Pour l'occasion, des éleveurs et enfants d'éleveurs sont venus aider Pierre-Yves Gaborit. Cette séance a aussi servi de support de formation pour plusieurs jeunes membres de l'association Mauges Elevage Passion (MEP), encadrés par leur président Alexandre Illand, inséminateur chez Innoval. "La préparation est du même type que pour un concours", expliquent Alexandre Illand et Philippe Derouet, technicien de la race jersiaise à la retraite, venu lui aussi prêter main-forte. Le matin de la photo, les vaches n'ont pas été traites et l'horaire de traite a été un peu reculé la veille au soir, afin qu'elles se présentent devant le photographe “prêtes à traire”. Elles ont été tondues, toilettées, positionnées dans un espace recouvert d'une bonne quantité de sciure de bois et nourries. Jeudi matin, les jeunes de MEP ont veillé à leur propreté et ont peaufiné leur préparation, en enduisant les pis de baumes, en effectuant les dernières retouches au rasoir.
Clichés rassemblés au montage
Pour un tel tableau de famille avec six vaches, Guillaume Moy ne les prend pas en photo toutes en même temps, mais effectue des clichés successifs : "je les rassemble ensuite au montage". En guise de décor, c'est sur la pelouse de la maison familiale que le photographe a jeté son dévolu. Ce jeudi, la météo est idéale : "on n'a pas un soleil trop franc, donc pas d'effet de contre-jour".
Un coup de tondeuse sur la pelouse, l'installation d'un podium avec de l'aliment pour occuper les vaches, un coup de laque pour noircir les sabots, et le théâtre des opérations est fin prêt. Au moment de la prise de vue, le maximum de silence est exigé. Tenue par l'éleveur à l'avant et la queue maintenue à l'arrière, la vache aperçoit son reflet dans un miroir tendu à l'avant, l'obligeant à garder la tête bien haute. D'autres clichés seront pris en trois-quarts arrière-tête en bas. Quand toutes les conditions sont réunies, une seule prise de vue est parfois nécessaire. Avant même de découvrir la composition finale, l'éleveur Pierre-Yves Gaborit était déjà très satisfait du déroulement de la journée : "c'était top, Guillaume est un photographe qui ne fait stresser ni les vaches ni les éleveurs, il est très gentil et accessible", a-t-il apprécié.