Semis direct : rendements maintenus à moindre frais
à Chazé-Henry, Nico Bouma pratique depuis 2 ans le semis direct pour l’implantation de toutes ses cultures (excepté son maïs). Pour cela, il a créé son propre semoir.
à Chazé-Henry, Nico Bouma pratique depuis 2 ans le semis direct pour l’implantation de toutes ses cultures (excepté son maïs). Pour cela, il a créé son propre semoir.
« Marcher sur un sol, c’est marcher sur le toit d’un autre monde », souligne Nico
Bouma, éleveur laitier à Chazé-Henry qui se passionne pour l’agriculture de conservation. Il a présenté son exploitation et son système lors d’un bout de champ organisé par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, lundi 2 mars.
2 ans de semis direct
Sur les 90 hectares de l’exploitation, les 3 règles d’or de l’agriculture de conservation sont appliquées : la réduction voire suppression du travail du sol, la couverture permanente du sol et la diversification de la rotation.
Installé seul en 2006, Nico Bouma a immédiatement arrêté le labour pour débuter le semis en TCS (Technique culturale simplifiée) en 2007. Mais il souhaitait aller encore plus loin. Dans cette logique, Nico Bouma a créé son propre outil pour le semis direct. Le semoir a été réalisé à base d’un cultivateur à dents. Il fait 4 m de large avec un écartement de 23 cm entre chaque dent. épaisses de 18 mm, celles-ci sont en carbure. Une cuve frontale alimente par de gros tuyaux 17 têtes de distribution situées derrière les dents de l’outil. Une chaîne a été installée à l’arrière de chaque tête de distribution.
Au bout de 2 ans d’utilisation, l’agriculteur est satisfait des résultats d’implantation. « Par exemple, en 2019, mes meilleurs rendements se situaient vers 90 quintaux. » En sachant que cette technique lui permet de réduire son temps de travail et son carburant. Il ne consomme que 5 l/hectare pour un semis direct de céréales.
Optimiser l’herbe
Pour cela, l’herbe est la base de l’alimentation de son troupeau. Le coût alimentaire de la ferme ?
65 à 80 euros/1 000 litres de lait produits. Alors que la moyenne des élevages laitiers du département se situe à 125 euros/1 000 l. Pour comprimer ses coûts en fourrage, il optimise ses 50 hectares de prairie. Et pratique le pâturage tournant dynamique. « Aujourd’hui, 60 vaches pâturent pendant 24 h sur 0,55 ha », cite pour exemple l’agriculteur. En moyenne, les prairies produisent 9 tonnes de matière sèche par hectare. « Mon système n’est pas parfait. Il évolue en permanence et demande beaucoup d’observation et de formation. Je ne compte pas les heures passées devant la chaine Youtube Vers de terre production », constate Nico Bouma.