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Directive nitrates
S’engager collectivement pour réussir la reconquête de la qualité de l’eau

La profession finalise ses propositions sur le nouveau programme d’action.

Mardi, le conseil d’administration de la FDSEA a formalisé ses propositions sur le nouveau programme d’action de la Directive nitrates.
Mardi, le conseil d’administration de la FDSEA a formalisé ses propositions sur le nouveau programme d’action de la Directive nitrates.
© Anjou agricole

Dernière ligne droite pour formaliser les propositions de la profession sur le nouveau programme d’action de la Directive nitrates. Elles seront proposées à l’administration lors du prochain comité de pilotage présidé par le secrétaire général de la préfecture qui aura lieu dans moins d’un mois. « L’enjeu est de taille » souligne Christiane Lambert présidente de la FDSEA, « la reconquête de la qualité de l’eau est pour nous vitale si nous ne voulons pas subir des contraintes drastiques à l’image de ce qui se passe dans les bassins versants en contentieux en Bretagne. Nous travaillons depuis le printemps sur le sujet afin que les règles ne nous soient pas imposées mais qu’elles résultent d’un travail construit et partagé ». « Il y a 5 ans, la mise en place d’une démarche concertée sur la ZFPA (Zone à forte pression azotée) nous évitait un passage en ZES (Zone d’excédent structurel) pour quatre cantons des Mauges. Aujourd’hui le bilan est globa-lement positif », rappelle Jean-Luc Dupé, secrétaire de la région Mauges. C’est la même problématique que l’on constate aujourd’hui. L’équilibre de la fertilisation apparaît comme la base du raisonnement des apports azotés, le conseil confirme que la notion de plafond tel que voudrait l’imposer l’administration n’a pas de sens si l’on veut prendre en compte le potentiel des sols et des cultures. C’est donc une “valeur alerte” qui sera proposée, au-dessus de laquelle l’agriculteur devra justifier le choix d’une fertilisation supérieure mais qui reste équilibrée en raison du potentiel de ses cultures et des sols.
Les plans de fumure, mis en place dans les programmes précédents, sont déjà des outils qui permettent d’affiner les apports d’azote, la volonté est donc de ne pas durcir les règles existantes mais de miser sur la transparence, le raisonnement et l’agronomie. C’est sur ce point que le conseil d’administration a acté la généralisation de l’enquête sur les pratiques de fertilisation.
« On ne peut concevoir un tel programme qu’avec la mise en place d’un accompagnement, le questionnaire proposé devra être présenté aux agriculteurs lors de réunions d’informations locales. Dans certains cas, un suivi particulier devra être prévu pour que chacun trouve les outils pour améliorer ses pratiques sans remettre en cause l’équilibre économique de sa production », insiste Jean-Paul Piet, secrétaire général de la FDSEA.

Mieux gérer la destruction chimique
Enfin le conseil a acté le principe d’encadrer la destruction chimique des couverts hivernaux. « L’obligation des couverts pourrait généraliser l’usage d’herbicide pour leur destruction, ce qui conduirait à constater des pics de pollution, comme on en constate déjà en sortie d’hiver », s’inquiète Pascal Laizé. « Le risque serait alors que cet usage soit purement interdit », ajoute-il. Conserver la possibilité d’avoir recours au chimique est un point essentiel pour les membres du conseil d’administration. Le choix s’est donc porté sur une limitation de la surface détruite chimiquement à 50 % de la sole en couvert hivernal. Après consultation du Conseil de l’environnement de la Chambre d’agriculture, des commissions environnement de la FDSEA, de JA et des CRDA des Mauges et du Segréen, le conseil d’administration a arbitré avant les négociations finales.
S.P.

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