Conjoncture
S’organiser pour répondre aux besoins des marchés
Conjoncture
Les productions de fruits et de légumes ont été confrontées cette année aux aléas
du climat et de la commercialisation. Le point avec les responsables professionnels.

Jean-Paul Douillard et Bruno Dupont, lors du Sival.
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Le Sival a fait, une fois de plus, le plein de visiteurs. La fréquentation habituelle des 23 000 visiteurs a été atteinte. Si en général, « rien ne se signe sur le Sival », remarque un exposant, l’ambiance était aux affaires, aux contacts. « Les producteurs ont des projets », poursuit-il. Quelques secteurs, comme les arboriculteurs et les maraîchers, traversent cependant des périodes plus difficiles.
En production légumière, « selon l’organisation et les plannings, l’année 2007 a été très difficile pour les producteurs », souligne Jean-Paul Douillard, administrateur à la Fédération nationale des producteurs de légumes. Cela a pour effet de donner des résultats très hétérogènes, en particulier en production de tomates, touchée par le mildiou et qui a connu un redressement en fin de saison.
Lourdes factures énergétiques
Le climat a été l’un des principaux éléments perturbateurs. En concombre, la saison est qualifiée de médiocre de même que la production de salades d’hiver. Pour la mâche, « il manque du froid », indique le responsable maraîcher. « Aujourd’hui, les producteurs détruisent leur production ». Quant au poireau d’été, essentiellement sur la région nantaise, il est de moins en moins rémunérateur.
L’autre élément qui pèse sur les exploitations légumières, ce sont les charges liées à l’énergie pour les productions sous serre. « Le coût de l’énergie représente 35 % du coût de production », indique Jean-Paul Douillard. Avec des hausses annoncées de 7 % sur le gaz, par exemple. La fédération des producteurs de légumes va entreprendre des démarches auprès de Gaz de France à ce sujet et souligne que « le renouvellement de l’exonération TIPP, TICGN ne profitera que peu aux serristes ». Elle souhaite également un alignement des contrats de cogénération sur les pays voisins, à savoir 12 mois sur 12, au lieu de 5 actuellement. Reste aussi le problème des « impasses techniques » suscitées par le retrait des molécules (voir ci-dessous).
Au-delà de la production, l’organisation du marché reste un des points à résoudre. « Ce que fait la section tomate reste un modèle envié et dont il conviendrait de s’inspirer », souhaite Jean-Paul Douillard. La mise en place des associations d’organisations de producteurs, en remplacement des comités de bassin, sont-elles de nature à améliorer les choses ?
Prêts à des partenariats extérieurs
Cet enjeu de la commercialisation, c’est ce à quoi est confrontée la filière arboricole. La campagne en cours vient d’en démontrer une nouvelle fois les limites, souligne Bruno Dupont, président de la fédération. « En Val de Loire, nous sommes prêts à des partenariats, y compris extérieurs, mais il faut aussi trouver comment créer de la valeur ajoutée ». Le responsable professionnel cite les exemples présentés lors du plant international meeting (voir L’Anjou agricole du 18 janvier 2008) et étudie les ressorts d’une nouvelle communication. C’est ce sur quoi planchera notamment le congrès national qui se tient à Nancy à la fin du mois de janvier.
En production légumière, « selon l’organisation et les plannings, l’année 2007 a été très difficile pour les producteurs », souligne Jean-Paul Douillard, administrateur à la Fédération nationale des producteurs de légumes. Cela a pour effet de donner des résultats très hétérogènes, en particulier en production de tomates, touchée par le mildiou et qui a connu un redressement en fin de saison.
Lourdes factures énergétiques
Le climat a été l’un des principaux éléments perturbateurs. En concombre, la saison est qualifiée de médiocre de même que la production de salades d’hiver. Pour la mâche, « il manque du froid », indique le responsable maraîcher. « Aujourd’hui, les producteurs détruisent leur production ». Quant au poireau d’été, essentiellement sur la région nantaise, il est de moins en moins rémunérateur.
L’autre élément qui pèse sur les exploitations légumières, ce sont les charges liées à l’énergie pour les productions sous serre. « Le coût de l’énergie représente 35 % du coût de production », indique Jean-Paul Douillard. Avec des hausses annoncées de 7 % sur le gaz, par exemple. La fédération des producteurs de légumes va entreprendre des démarches auprès de Gaz de France à ce sujet et souligne que « le renouvellement de l’exonération TIPP, TICGN ne profitera que peu aux serristes ». Elle souhaite également un alignement des contrats de cogénération sur les pays voisins, à savoir 12 mois sur 12, au lieu de 5 actuellement. Reste aussi le problème des « impasses techniques » suscitées par le retrait des molécules (voir ci-dessous).
Au-delà de la production, l’organisation du marché reste un des points à résoudre. « Ce que fait la section tomate reste un modèle envié et dont il conviendrait de s’inspirer », souhaite Jean-Paul Douillard. La mise en place des associations d’organisations de producteurs, en remplacement des comités de bassin, sont-elles de nature à améliorer les choses ?
Prêts à des partenariats extérieurs
Cet enjeu de la commercialisation, c’est ce à quoi est confrontée la filière arboricole. La campagne en cours vient d’en démontrer une nouvelle fois les limites, souligne Bruno Dupont, président de la fédération. « En Val de Loire, nous sommes prêts à des partenariats, y compris extérieurs, mais il faut aussi trouver comment créer de la valeur ajoutée ». Le responsable professionnel cite les exemples présentés lors du plant international meeting (voir L’Anjou agricole du 18 janvier 2008) et étudie les ressorts d’une nouvelle communication. C’est ce sur quoi planchera notamment le congrès national qui se tient à Nancy à la fin du mois de janvier.
m.l.-r.