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Gouvernement
Stéphane Le Foll, nouveau ministre de l’Agriculture

Stéphane Le Foll hérite d’un ministère “de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire”. Une nomination accueillie plutôt avec satisfaction par les organisations professionnelles.

La passation de pouvoir entre Bruno Le Maire et Stéphane Le Foll, la semaine dernière au ministère de l’Agriculture. 
La passation de pouvoir entre Bruno Le Maire et Stéphane Le Foll, la semaine dernière au ministère de l’Agriculture. 
© AA

Présenté comme ministre de l’Agriculture potentiel depuis de nombreux mois, le choix de Stéphane Le Foll, Manceau d’origine bretonne, n’a pas étonné. Si la presse généraliste l’estime “discret”et ignoré par la majorité des Français, l’homme, avec son 1,90 mètre, est une figure connue du monde agricole. La quasi-totalité des syndicats qui se sont exprimés dans les heures suivant sa nomination ont d’ailleurs salué son arrivée au ministère (voir ci-contre). Interlocuteur privilégié du PS sur les questions d’agriculture notamment auprès des syndicats, c’est aussi lui qui fut régulièrement envoyé aux débats et conférences consacrés au secteur durant la campagne présidentielle pour représenter François Hollande. Il faut dire qu’en sa qualité de député européen membre de la commission de l’agriculture et du développement durable, par ailleurs conseiller technique en 1997 auprès de Louis Le Pensec, ministre de l’Agriculture dans le gouvernement Jospin, et naguère enseignant au lycée agricole de Rouillon dans la Sarthe puis d’économie au lycée de la Ferté Bernard et enfin à l’Université de Nantes, l’homme est non seulement un fin connaisseur de l’agriculture mais il la connaît aussi et surtout dans son contexte européen. Il a été d’ailleurs l’auteur d’un rapport d’initiative sur la Pac, voté au printemps 2010, démontrant le rôle que pouvait jouer l’agriculture dans la lutte contre le dérèglement climatique. Parlant couramment l’allemand, tout comme son prédécesseur, Stéphane Le Foll aura désormais – et rapidement – à prouver ses talents de négociateur notamment auprès des voisins outre-Rhin. La partie n’est pas   aisée : il défend, pour les points majeurs, un renforcement du verdissement de la Pac et une répartition des aides tenant compte des emplois, tout ceci, à l’instar du président de la République, dans un contexte de recherche de croissance. Deux axes qui ne figurent pas non plus parmi les priorités du syndicalisme agricole français majoritaire. En revanche, il est à la tête d’un ministère qui réaffirme expressément son rôle vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire, dénomination et politique qui sied à la FNSEA.

Doit faire ses preuves
“Il est l’un des meilleurs spécialistes de l’agriculture, en France et en Europe”, a eu l’occasion de vanter François Hollande à plusieurs reprises durant la campagne, notamment lors de déplacements dans sa région des Pays de la Loire. Mais si Stéphane Le Foll semble présenter de beaux atours pour défendre l’agriculture française, il possède l’handicap d’avoir été mis à la tête d’une famille qui a voté à 81 % pour le candidat de droite lors du second tour des présidentielles. Outre ses interlocuteurs européens, il devra donc convaincre aussi sur le terrain de la proximité. À commencer par l’échéance des 10 et 17 juin : Jean-Marc Ayrault a en effet d’ores et déjà prévenu que tout ministre battu lors des législatives devra quitter le gouvernement. En 2007, Stéphane Le Foll a été sorti dès le premier tour par François Fillon en recueillant 30,22% des voix contre 53,3% pour le candidat UMP. Le terrain semble lui être toutefois plus favorable cette année : outre l’annonce de l’ex-Premier ministre de ne pas se représenter dans la Sarthe mais à Paris, le département a par ailleurs voté en majorité pour François Hollande à 52,67% au second tour des présidentielles, alors que Nicolas Sarkozy y était sorti en tête en 2007. Et puis, déjà élu député européen, le nouveau ministre de l’Agriculture n’a pas une absolue obligation de se présenter au suffrage des législatives.

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