Trafic perturbé sur le pont du Port-qui-tremble
à Denée, le nouveau panneau interdisant la circulation des véhicules de plus de 16 tonnes sur le pont du port-qui-tremble rend perplexes les agriculteurs locaux.
“Passage interdit aux plus de 16 tonnes.” Le nouveau panneau devant le pont du port-qui-tremble a surpris les agriculteurs du secteur, le 7 avril. L’interdiction concerne tous les engins agricoles. Propriété du Conseil départemental, ce pont traverse le Louet, il se situe sur la RD132, aux Jubeaux. Il relie Denée à Saint Jean de la Croix. Cette limitation vient d’un arrêté préfectoral datant de la construction du pont, en 1946. Dans les faits, une tolérance était admise pour le passage des véhicules agricoles, des cars scolaires et des camions poubelle. Mais un courrier anonyme en a informé la Préfecture. Depuis, la DDT a demandé au Département l’application de l’arrêté. « Une quinzaine d’exploitations agricoles passent par ce pont pour rejoindre des terres dans la Vallée, explique l’agriculteur de Dené, Denis Ménard. On a recensé 5 500 passages de tracteurs par an. » 600 hectares sont concernés : principalement des cultures de maïs et des prairies de pâturage et de fauche. Toutes les fermes, surtout des élevages laitiers et allaitants, se situent à Denée, Mozé-sur-Louet ou Rochefort-sur-Loire. « Au maximum, quand je transporte du fumier, je ne dépasse pas les 30 t », estime l’éleveur. Lui a deux tiers de son exploitation de l’autre côté de ce pont. Pour lui, il est inenvisageable de ne plus le l’utiliser. « Pour atteindre mes terres, il faudrait que je passe par le centre de Mûrs-Erigné, puis par les Ponts-de-Cé… » En moyenne, cela engendre un détour de 40 km pour les exploitations. « Toutes ces terres sont en zone Natura 2000. D’un côté, on va avoir des mesures agro-environnementales. De l’autre, on nous demande de faire plus de kilomètres pour atteindre ces terres ? », s’interroge l’éleveur très perplexe. « De toute façon, on ne peut pas circuler avec nos engins en ville ».
Une rencontre prévue avec le Département
Aujourd’hui, les agriculteurs ne comptent pas en rester là. Ils souhaitent trouver une solution. Denis Ménard a déjà contacté le maire de sa commune pour qu’il informe la Préfecture des conséquences de cette interdiction sur l’économie agricole. « Avec la FDSEA, les JA et la Chambre d’agriculture, nous allons rencontrer le Conseil départemental. » La véritable question étant : quel poids peut supporter ce pont ? « Peut-être faut-il le faire expertiser pour modifier l’arrêté… » Affaire à suivre.