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Transport : penser collectif

Lisolement grandit dans les campagnes et le coût du carburant va encore réduire la mobilité. Mais l’informatique et la volonté des collectivités font bouger les choses pour rompre l’isolement.

Dans de nombreuses régions, les réseaux de transports en commun n’ont pas survécu à l’expansion de la voiture.
Dans de nombreuses régions, les réseaux de transports en commun n’ont pas survécu à l’expansion de la voiture.
© Anjou agricole

Les menaces s’accumulent, sur le transport individuel. La hausse continue du carburant pèse d’un grand poids sur les changements de comportement. Le gazole à 1,50 € et des prix de l’essence qui vont s’envoler dans les années qui viennent encouragent les solutions semi-collectives, comme le covoiturage. Au fil des mois, il se généralise grâce aux efforts menés par les départements envers les particuliers et les entreprises. En ce moment, une campagne est en cours en Maine-et-Loire à l’initiative du Conseil général pour inciter “à rouler ensemble”. Mais le covoiturage intéresse surtout les salariés venus s’installer en milieu rural et il reste plus difficile à mettre en place pour les non-actifs.

L’essor du transport à la demande
Pour les personnes âgées, les jeunes et les ruraux disposant de peu de ressources financières, les solutions sont bien plus difficiles à élaborer et à pérenniser. Les solutions techniques et économiques sont diverses, mais le TAD (transport à la demande) apparaît comme la solution d’avenir en individualisant au maximum l’usage d’un outil commun. C’est sans doute l’informatique qui a permis son essor ces dernières années. Aujourd’hui, en quelques secondes, ces logiciels calculent et réadaptent un circuit en fonction de la demande. Vu leur prix et le coût des études permanentes qu’ils exigent, ils ne sont utilisés que par des collectivités locales qui prennent en charge l’organisation et délèguent souvent l’exploitation à des transporteurs privés. Un système qui entre parfaitement dans le cadre des responsabilités des Pays ou des communautés de communes, les plus aptes (car les plus proches) à organiser des trajets qui excèdent rarement les 15 kilomè-tres, mais qui respectent les rythmes de la vie locale.
Les élus et agents trouvent ainsi dans l’organisation des transports à la demande un domaine très visible de leur action : avec 69 % de citations par les ruraux, le point d’accès aux transports collectifs figure, derrière l’école, comme la seconde attente des habitants des campagnes. Face aux coûts bientôt exorbitants de l’usage des voitures, les créations
collectives se multiplient aujourd’hui (voir les encadrés ci-dessous).
Denis Gileta

Les initiatives en Maine-et-Loire

Destinéo : Ce service informe les usagers sur les modes de transports en commun disponibles, les horaires, les correspondances et les tarifs. On peut ainsi calculer son itinéraire en Pays de la Loire (www.destineo.fr).
Covoiturage : Un site internet (www.covoiturage49.fr) centralise les demandes et les offres de partager avec une ou plusieurs personnes un même véhicule. Un an après sa mise en place, le site héberge 1 545 covoitureurs avec
2 314 trajets en ligne, dont 90 % de trajets réguliers. Une aire de covoiturage est en projet pour 2009.
Tramway : Relié à tous les autres moyens de transport, le tramway deviendra, en 2010, l’épine dorsale du transport angevin. Longue de 12 kilomètres, la ligne A du tramway reliera en 25 stations Avrillé à La Roseraie.
Intermodalité : La gare Saint-Laud d’Angers qui sera desservie par le tramway, renforcera son rôle de pôle multimodal, mettant  en connexion les arrivées et les départs d’Angers (trains TER, grandes lignes) avec le grand réseau interne de l’agglomération (tram, bus, taxis), les cars départementaux (gare routière), deux parkings (Marengo et Saint-Laud), les vélos, et plus tard le passage de la seconde ligne de tramway.
Le réseau Anjoubus : Géré par le Conseil général. 576 000 voyageurs transportés, 4 571 800 € en coût de fonctionnement, 12 transporteurs et 37 lignes organisées, 8 000 points d’arrêt en Maine-et-Loire.

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