Aviculture
Un 3ème cas d’influenza en Anjou
L’inquiétude monte dans la filière avicole, après la découverte d’un 3ème cas de grippe aviaire dans le Maine-et-Loire et d’un foyer dans le bassin de Loué, en Sarthe.
L’inquiétude monte dans la filière avicole, après la découverte d’un 3ème cas de grippe aviaire dans le Maine-et-Loire et d’un foyer dans le bassin de Loué, en Sarthe.
Après un foyer dans un élevage de canards au Tremblay et un autre dans un élevage de dindes de chair à Villemoisan, un 3ème foyer d’influenza aviaire en exploitation a été détecté cette semaine. Ce nouveau cas est survenu à nouveau dans la commune du Tremblay, à 600 mètres du premier cas, dans un élevage de canards reproducteurs. Les 4500 animaux ont été euthanasiés mardi 27 septembre. « L’enquête épidémiologique étant encore en cours il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une contamination locale d’élevage à élevage », explique pour l’heure Eric David, le directeur de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations).
Depuis le début du mois, 5 foyers en élevage ont été abattus sur le territoire des Pays de la Loire. Un des derniers cas interpelle particulièrement : il a en effet été détecté dans un élevage de canards sarthois,situé dans la commune de Mézeray, au sud-ouest du Mans, dans la zone de l’IGP Volailles du Maine (anciennement Loué), premier bassin français de production de volailles Label rouge. « Dans 4 cas sur 5, le démarrage du problème concerne l’espèce canard », note Eric David.
Beaucoup de suspicions
Concernant les mesures prises, rappelons qu’en Maine-et-Loire, deux zones réglementées ont été définies. Des zones de protection sur un rayon de 3 km autour des foyers et des zones de surveillance dans un rayon de 10 km. Le dernier cas du Tremblay ne fait pas bouger ces zones.
En outre, l’ensemble du département a été placé depuis la semaine dernière en zone de contrôle temporaire, avec l’obligation de mise à l’abri de tous les animaux et des autocontrôles renforcés sur les animaux morts (canards, quelle que soit le type d’élevage ou le stade de production et volailles plein air) et avant tout mouvement d’animaux. « Manifestement, les éleveurs et les vétérinaires sont très vigilants, et c’est très bien, il faut maintenir cette vigilance, souligne Eric David. Nous avons des suspicions presque tous les jours, et mieux vaut plus de suspicions que pas assez. Dimanche dernier, nous en avons géré 3, dont une s’est révélée positive, c’était le foyer du Tremblay. Le laboratoire Inovalys, à Nantes, travaille 7 jours sur 7 ».
Pour ce qui concerne la faune sauvage, la surveillance est bien évidemment plus difficile à mettre en œuvre, mais des cas sont recensés également. La semaine dernière, le virus H5N1 a été détecté sur des cadavres de canards sauvages à Avrillé.
Les services de l’Etat réfléchissent actuellement à des « pistes de renforcement de la prévention et de la surveillance », sans plus de détails pour l’heure.