« Un contexte porcin inédit par sa gravité »
Pour sauver une filière en crise, il faut une revalorisation des prix et une viande française beaucoup plus présente en Restauration hors domicile, considère le CRP, Comité régional porcin, qui tenait son assemblée générale le 18 juin à Angers (49).
Une crise qui dure, avec des trésoreries très dégradées des élevages, un embargo russe qui déstabilise la production, une balance commerciale devenue déficitaire en quelques années... C’est un tableau assez sombre de la filière porcine qu’a dressé Gérard Bourcier pour sa première assemblée générale en tant que président du Comité régional porcin, le 18 juin au Parc des expos d’Angers : « nous sommes dans un contexte porcin inédit par sa gravité », a souligné l’éleveur de Chaudron-en-Mauges, représentant la FRSEA au sein du CRP.
La présentation de l’étude régionale CER France est venue confirmer cette réalité. Réalisée auprès de 130 élevages en 2014 (comptes clos au 30 juin 2014), elle montre que 20 % des élevages sont en situation financière fragile (au-delà de 80 % de taux d’endettement global). Parmi ceux-ci, 7 % étaient en 2014 proches du dépôt de bilan, un taux qui atteint 10 % à mi 2015.