Prix
Un dialogue en direct avecles consommateurs et… les médias
Prix
Pourquoi des hausses et jamais de baisses quand les prix sont bas ? ». La grande distribution a été montrée du doigt dans ses multiples contradictions.
Les clients interpellés ont été très réceptifs aux messages des agriculteurs.
©
AA
Haro sur la communication à outrance de la grande distribution. Comment ne pas réagir face au placardage des publicités dans la presse ou face à l’information en continu sur les grandes ondes accusant l’agriculture d’augmenter les dépenses des ménagères ? Suite à la décision de la FRSEAO, neuf départements de l’Ouest ont ainsi choisi de répondre la semaine dernière par médias interposés en s’invitant dans des grandes surfaces. L’objectif était clair : interpeller les consommateurs in situ mais aussi rétablir quelques vérités auprès de la presse. Dans le Maine-et-Loire, 160 agriculteurs se sont ainsi répartis sur quatre lieux, distribuant tracts aux consommateurs et affichettes sur les caddies. Avec des slogans forts et simples comme “La grande distribution nous roule tous dans la farine” et “Halte à l’hypocrisie des GMS”, les agriculteurs ont pointé du doigt les aberrations des messages véhiculés par la grande distribution et indirectement par les médias nationaux. Les consommateurs, interpellés directement dans les linéaires ou en sortie de caisse, ont dans l’ensemble été réceptifs et compréhensifs. Une attitude que la presse, présente au Carrefour Saint-Serge à Angers, n’a pas manqué de remarquer. Les réponses des directeurs des magasins sonnaient également creux : « Nous ne décidons pas des prix», « Entre la production et nous, il y a d’autres intermédiaires qui ne jouent pas le jeu, quand les prix baissent, nous sommes les premiers à vouloir baisser les prix. » En décryptage, cela veut dire : la grande distribution fait peu de marges, et elles se font ailleurs. « Les intermédiaires ont effectivement une part de responsabilité, mais c’est honteux de nier la part prise par la grande distribution quant la DGCCRF (Direction générale de la consommation et de la répression des frandes) annonce que les grandes surfaces font 35 % de marges abusives ».
Cette opération vérité a ainsi tapé juste au bon moment. « Les médias avaient tellement véhiculés de
messages forts sur la hausse des prix, qu’ils étaient en attente d’une réaction, et d’un autre discours, témoigne Jean-Paul Goutines de la FRSEA. Les slogans diffusés largement sur deux régions, et les arguments imprimés sur les tracts ont attiré l’attention des médias, mais aussi des pouvoirs publics. » Lors de son discours au Space, Nicolas Sarkozy y a fait allusion en en reprenant quelques-uns intégralement. « Il s’agit bien d’une bataille médiatique, que le syndicalisme se doit d’initier et de poursuivre, déclare Jean-Paul Piet, vice-président de la FDSEA. Cela n’exclut pas d’autres combats à mener plus en amont de la filière, pour faire remonter les prix des productions qui souffrent aujourd’hui de l’augmentation du prix de l’aliment ».
Cette opération vérité a ainsi tapé juste au bon moment. « Les médias avaient tellement véhiculés de
messages forts sur la hausse des prix, qu’ils étaient en attente d’une réaction, et d’un autre discours, témoigne Jean-Paul Goutines de la FRSEA. Les slogans diffusés largement sur deux régions, et les arguments imprimés sur les tracts ont attiré l’attention des médias, mais aussi des pouvoirs publics. » Lors de son discours au Space, Nicolas Sarkozy y a fait allusion en en reprenant quelques-uns intégralement. « Il s’agit bien d’une bataille médiatique, que le syndicalisme se doit d’initier et de poursuivre, déclare Jean-Paul Piet, vice-président de la FDSEA. Cela n’exclut pas d’autres combats à mener plus en amont de la filière, pour faire remonter les prix des productions qui souffrent aujourd’hui de l’augmentation du prix de l’aliment ».
Hélène Descloux