Aller au contenu principal

Un été caniculaire lourd de conséquences

Une mission d’enquête s’est déplacée sur tout le département les 16 et 17 septembre afin de constater les dégâts liés à la sécheresse. La facture pour les éleveurs risque d’être salée.

Au Gaec Dichet à la Pommeraye (49), les pertes de rendement sur le maïs seront compensées par une augmentation de la surface en maïs suite à l’arrêt de production de céréales.
Au Gaec Dichet à la Pommeraye (49), les pertes de rendement sur le maïs seront compensées par une augmentation de la surface en maïs suite à l’arrêt de production de céréales.
© AA

Après une première mission d’enquête début août, 14 nouvelles exploitations ont été visitées à la demande du ministère afin de constater les dégâts dans les cultures et les prairies liés à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois. Cette mission a pour objectif de fournir des arguments pour mener à bien la reconnaissance du Maine-et-Loire en calamités agricoles. Des rapports Météo France et des bilans fourragers viendront ensuite étayer l’argumentaire. L’objectif est de déposer un dossier en commission nationale d’ici la fin de l’année.


Cultures et prairies touchées
Car le constat est partout le même : quasi absence de précipitations depuis le mois de juin et deux gros épisodes de canicule qui ont mis à mal les cultures de printemps et brûlé les prairies. Les maïs ont particulièrement souffert avec les fortes chaleurs qui ont littéralement grillé les plantes et mis à mal la fécondation. Les pertes sont estimées à 50 %.
Les parcelles irriguées ont certes mieux passé l’été mais les arrêtés d’interdiction ou de limitation d’irrigation ont considérablement impacté les rendements.
Pour les prairies, autant le printemps avait été correct avec une première coupe qui s’est déroulée dans de bonnes conditions, autant la pousse de l’herbe est quasi inexistante depuis trois mois. Pas de regain, des prairies brulées, la plupart des éleveurs “tapent” déjà dans les stocks d’hiver pour nourrir les animaux.

Une situation préoccupante également pour les luzernes qui ont permis une bonne première coupe mais presque rien depuis. La perte de volume de matière sèche/ha est estimée à au moins 50 % dans les exploitations visitées. Sans précipitations dans les jours qui viennent, on risque d’accentuer les difficultés par des pertes de fond pour 2020 dues à l’impossibilité d’implanter dans de bonnes conditions des prairies, des luzernes et des cultures dérobées qui auraient permis de récolter du fourrage de printemps.


Des trésoreries mises à mal
Résultat, les trésoreries sont déjà mises à mal car beaucoup d’éleveurs ont dû faire des achats de fourrages ou de maïs sur pied ; d’autres ont ensilé plus de maïs que prévu pour constituer leurs stocks. Certains éleveurs ont fait le choix de vendre des animaux, au risque d’engorger encore un peu plus un marché de la viande déjà peu dynamique. La sécheresse 2019 va laisser des traces.


Damien BOUSSIRON
et Aurélien TENÈZE

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou

Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures…

La météo, les conditions de récolte et la variété cultivée entrent en compte dans le rendement, attendu en baisse cette année.
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des…

Augustin Pipard a créé son élevage de limousines et projette de faire de la vente directe sur sa ferme d'Ombrée d'Anjou (Pouancé).
Indépendant,
mais bien entouré
Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est…
Christiane Lambert, présidente du Copa.
Ursula von der Leyen doit afficher son ambition pour l'agriculture

Christiane Lambert quittera la présidence du Copa* au terme de 4 ans de mandat le 27 septembre prochain. Alors que le nouveau…

Le 28 juin, le conseil d'administration de la FDSEA s'est emparé des sujets environnementaux et de l'agrivoltaïsme.
La FDSEA prend position sur l'agrivoltaïsme
Le Conseil d'administration de la FDSEA 49 s'est réuni vendredi 28 juin dernier pour faire le point sur de nombreux sujets d'…
L'événement a réuni une dizaine d'organismes à Beaupréau.
Mobilisés pour la transmission
Avec une dizaine de partenaires, le Crédit Agricole Anjou Maine a organisé une rencontre destinée aux candidats à l'installation…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois