Aller au contenu principal

Segréen
Un même métier, des stratégies différentes

Assemblée du Cratéas sur le thème “éleveurs bien dans leur métier”.

Frédéric Giboire, Stéphane Bodier et Simon Delaunay ont parlé de leurs stratégies d’entreprise et de leur organisation de travail, le 18 novembre, à Segré.
Frédéric Giboire, Stéphane Bodier et Simon Delaunay ont parlé de leurs stratégies d’entreprise et de leur organisation de travail, le 18 novembre, à Segré.
© AA

 

Dans un contexte agricole en mutation, qu’est-ce qui motive les éleveurs, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain ? Comment  concilient-ils l’exercice d’un métier aux fortes astreintes, avec une vie sociale ?
L’antenne de la Chambre d’agriculture en Segréen a invité des étudiants en agriculture et des éleveurs en activité à croiser leurs regards. Pour les plus jeunes, c’est l’idée d’être son propre patron qui prime : “l’élevage me permettra d’être libre de mes choix”, envisage Erwan, en BTS Acse. “Je veux que mon outil de travail ressemble à ce que je suis”, complète Maxime. Des jeunes qui soulignent très vite leur exigence d’évoluer dans une exploitation où ils se sentent bien : “un outil propre, des bâtiments et un matériel à la pointe de la technologie, c’est cela qui me donnera envie de me lever le matin”, affirme un autre étudiant, Valentin.

Embauche pour alléger le temps de travail

Si tous disent la passion pour les animaux, ils affirment aussi vouloir “diminuer le temps d’astreinte”, pour “prendre du recul par rapport à l’exploitation, avoir des contacts hors du milieu agricole”, comme l’exprime Erwan. Ils veulent aussi, bien sûr, retirer un revenu correct. Comment s’en sortent leurs aînés ? Les trois éleveurs invités à témoigner ont des visions des choses sensiblement différentes, ce qui a permis de nourrir le débat, enrichi également par l’analyse du sociologue Roger Le Guen.

Frédéric Giboire est éleveur laitier en individuel. Après une période de salariat au Contrôle laitier, il a repris l’exploitation familiale. Mais face aux problèmes de santé de sa femme, il s’est posé la question de cesser l’élevage. Il a finalement choisi “d’investir dans une nouvelle salle de traite et un nouveau bâtiment veaux pour gagner du temps” et pouvoir en consacrer davantage à sa famille. Sans renoncer à sa passion pour un travail en lien “avec le vivant”. Il apprécie la “souplesse ” permise par le métier d’éleveur, fait appel au Service de remplacement, à l’entraide. Récemment, il a franchi un pas supplémentaire en embauchant, avec un voisin céréalier, un salarié pour les deux mois d’été. à présent, son leitmotiv est de limiter au maximum les investissements “pour pouvoir à tout moment cesser l’élevage”. “Quand on investit, on devient dépendant”.

Autre stratégie, celle de Simon Delaunay. En Gaec avec son père et son frère, l’éleveur en lait et taurillons se situe dans une logique d’investissement “sur du long terme” : nouvelles salle de traite, stabulation, hangar de stockage avec production d’énergie, distribution de l’alimentation automatisée, détecteurs de chaleur et de vêlage... “Ce qui me plaît, c’est l’innovation”, affirme l’éleveur. Si l’on n’est pas performant aujourd’hui, comment envisager l’avenir ?” éleveur de vaches allaitantes, Stéphane Bodier, a lui, fait le choix du groupement d’employeurs pour alléger la charge de travail. Il embauche un salarié un jour par semaine, en partage avec quatre autres agriculteurs. Une option qui lui permet de “décrocher de temps en temps” et de profiter de la vie de famille.

 

S.H.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Alors que les conditions météo ont rendu difficile l'accès aux parcelles agricoles, cette mesure doit permettre de réaliser les travaux d'entretien dans les semaines à venir, et jusqu'au 15 avril.
Les haies peuvent être élaguées jusqu'au 15 avril

La FDSEA et les JA49 ont obtenu le report de la date d'interdiction de taille des haies.

Cédric Lioton, conseiller agronomie à CerFrance 49, a présenté les principes de l'agriculture régénératrice.
Des pistes pour faire remonter le taux de matière organique

CerFrance 49 organisait cette semaine plusieurs formations pour les agriculteurs ayant souscrit des MAEC. Avec un fil rouge, l…

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Jeudi 6 mars, Armelle Vinet animait une session de formation de taille hivernale de jeunes haies à Longué-Jumelles.
Tailler les jeunes haies pour former de bon brise-vent
Entretenir sa haie est primordial dès les premières années pour garantir un bon enracinement. Des formations de taille hivernale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois