Un premier coup de semonce réussi
Mardi 8 octobre, sous des trombes d’eau, la FDSEA et les JA de Maine-et-Loire ont mobilisé en nombre face à la colère qui monte dans les campagnes. Les organisations syndicales souhaitent maintenir la pression dans les prochaines semaines.
A l’appel de la FDSEA et des JA 49, ce sont plus de 160 tracteurs et 250 agriculteurs qui ont convergé sur Angers, mardi 8 octobre, afin de crier leur ras-le-bol. Une mobilisation réussie qui s’inscrit dans une action nationale avec plus de 100 points de blocage, 10 500 agriculteurs et 6 000 tracteurs mobilisés malgré la pluie battante. « Une mobilisation qui en appelle certainement d’autres et qui pour l’instant reste un simple avertissement », prévient Jean-Marc Lézé, président de la FDSEA.
Circulation perturbée
Après s’être rassemblé près de l’Atoll pour établir un barrage filtrant, le convoi s’est déplacé en opération escargot vers le centre-ville d’Angers, provoquant un gros ralentissement de la circulation.
La colère monte
Le cortège s’est ensuite positionné sur les quais de la Maine, avec un alignement impressionnant de tracteurs sur 400 mètres. « Nous avons choisi cet emplacement afin d’être visible des automobilistes avec le slogan “France ! Veux-tu encore de tes agriculteurs ?”, nous voulions alerter de la colère qui monte dans le monde agricole » explique Ludovic Roncin, président des Jeunes agriculteurs.
Car les griefs sont nombreux et pèsent sur le moral de la profession. Colère face à la multiplication des accords de libre échange (Ceta, Mercosur) qui déstabilise les filières agricoles ; colère face aux attaques répétées des associations anti élevages ; colère face aux maires qui prennent des arrêtés anti phytos en toute illégalité ; colère face aux agressions d’agriculteurs ; enfin colère face aux attaques incessantes dont fait l’objet l’agriculture dans les médias et les réseaux sociaux. La coupe est plus que pleine. Les agriculteurs travaillent dur tous les jours pour nourrir la population avec des produits sains, de qualité et contrôlés. Comme le résume très bien un agriculteur du Segréen présent à la manifestation : « nous demandons juste du revenu et du respect ».