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Eau’Fête
Une agriculture dynamique et pleine d’avenir

Sur le site de La Daguenière, le ministre de l’Agriculture a prôné une agriculture économiquement productive et écologiquement responsable.

La maquette représentant les bonnes pratiques et les bandes enherbées a retenu l’attention du ministre de l’Agriculture.
La maquette représentant les bonnes pratiques et les bandes enherbées a retenu l’attention du ministre de l’Agriculture.
© L'anjou agricole

Ces trois jours, à La Daguenière ont marqué l’apothéose de quinze mois de préparation et d’organisation intenses. Eau’Fête a rempli ses objectifs, estimait Christophe Réveillère, dimanche après-midi devant un parterre d’invités et d’officiels et la foule rassemblée au pied de la grande roue : montrer au monde agricole et au grand public la vitalité d’un métier exercé avec passion ; donner une image moderne, dynamique, conviviale d’une profession qui peut attirer les jeunes pour assurer le renouvellement des générations.
Organiser la finale nationale de labour dans l’un des premiers départements français en matière d’installation de jeunes agriculteurs – notamment – illustrait d’ailleurs à propos la volonté et la demande des agriculteurs de pérenniser l’activité agricole, et ce, sur l’ensemble du territoire français. William Villeneuve, le président national de JA, l’a bien rappelé au ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, au moment des discours qui marquent à la fois la proclamation des résultats de la finale des labours (voir page 5), mais aussi la rentrée syndicale agricole. Car si la conjoncture a été favorable à certaines productions, en raison de l’augmentation des prix agricoles, l’impact des coûts de l’énergie, l’organisation des filières, le prix du foncier, la situation de l’élevage, le manque de régulation… sont autant d’ombres au tableau qui risquent d’obérer l’avenir, s’inquiète le responsable national. Les Jeunes agriculteurs attendent également avec impatience la mise en place du nouveau parcours à l’installation, tout en rappelant la place prépondérante qu’ils occupent en la matière : un savoir-faire et un rôle « à inscrire dans le marbre », articulés à l’échelon départemental et régional pour favoriser des installations sur l’ensemble du territoire. « Nous ne voulons pas perdre cette cohésion nationale. Ni dans les orientations, ni dans les financements », précise William Villeneuve, reprenant le slogan de Terre attitude.

Des engagements pour l’installation
À l’heure des restrictions budgétaires, les JA pouvaient faire craindre qu’un vent de récession ne souffle sur l’agriculture. Michel Barnier s’est voulu rassurant en s’engageant sur la reconduction d’un montant de
350 millions d’euros pour l’installation en 2008 et en 2009. « L’agriculture ne peut pas être traitée au même titre qu’une autre marchandise », a rappelé Michel Barnier en justifiant ainsi le budget de l’agriculture  :
« Les agriculteurs ne représentent peut-être que 4 % de la population, mais ils assurent la sécurité alimentaire de 96 % des Français ».
Le ministre de l’Agriculture a également confirmé que le solde de 20 millions sur les prêts bonifiés serait redistribué en fonction des besoins dans les départements. Lequel est évalué, pour les Pays de la Loire, à 3,5 millions. Le ministre ne s’est toutefois pas prononcé sur les sommes non utilisées dans les départements sur l’attribution initiale de 110 millions d’euros. Quant aux textes relatifs au nouveau parcours à l’installation, le PPP, le ministre a annoncé leur sortie imminente pour une entrée en application le 1er janvier prochain. L’éducation fait également partie des priorités budgétaires que la rue de Varenne veut faire partager par Bercy.  Autant d’éléments qui devraient concourir à « une agriculture économiquement productive et écologiquement responsable » que le ministre de l’Agriculture et les agriculteurs s’emploient à promouvoir. C’est dans cet objectif que l’opération “Le trophée Développement durable” a été lancée lors de ce rassemblement.
m.l.-r.

De l’Ain, ils sont deux champions

Quinze kilomètres séparent les exploitations des deux nouveaux champions de France de labour. Fabien Thomasson, en planche, et Steeve Raccurt, à plat, sont originaires de l’Ain et sont loin d’être des novices dans leur spécialité. « Il pensait qu’il ne gagnerait pas car il avait cassé une pièce de la charrue sur les 100 derniers mètres », commente le père de Fabien. À 23 ans, des études sur le végétal en poche, ce candidat à l’installation avait déjà remporté un championnat de France de labour à plat en 2005. « Avec Steeve, c’est la troisième génération qui monte sur le podium », commentait un supporter de la famille Raccurt.
« Son père est allé au Danemark et aux Etats-Unis, sa mère a également fait des championnats de France et son grand-père Lucien était candidat en Angleterre en 2000 à plus de 70 ans ».

Merci à Anthony et Kevin
Un beau palmarès qui vient clore des épreuves de qualité avec neuf candidats en planche et onze à plat. « Nous avons pu apprécier de très beaux labours, commentait un membre du jury. Les scores sont particulièrement serrés dans les deux catégories, tout se joue à quelques dixièmes de points dans les trios de tête ».
Un palmarès où figure Anthony Vitré qui décroche la troisième place en planche. Originaire de La Daguenière, commune qui accueillait la manifestation, il participait à sa deuxième finale nationale après avoir concourru à cinq reprises dans une finale régionale. « La compétition était de haut niveau », explique-t-il. « Tout se joue au centimètre près ». Kevin Masse, l’autre candidat du Maine-et-Loire termine 6e. « Mon but était d’arriver en finale nationale. J’aurais pu mieux faire, surtout à 5 km de chez moi », souligne ce jeune originaire de Saint-Mathurin-sur-Loire. Des candidats qui n’ont pas déçu leur public venu en nombre les encourager. « Peu importe le résultat, c’est déjà beau d’avoir pu encourager deux gars du canton lors d’une finale nationale », expliquait une supportrice. « Alors bravo et merci à Anthony et Kevin ! ».
N.H.

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